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Le drone caméra grenoblois qui vous suit à la trace, sur la plus haute marche du podium

Par leur dynamisme commercial, un concept particulièrement original ou des acquisitions, voire encore la signature de quelques beaux contrats : voici les cinq start-up qui dans l’agglomération lyonnaise et en Rhône-Alpes se sont fait le plus remarquer ces dernières semaines. Elles sont basées à Grenoble ou Lyon.

1-1,3 millions d’euros levés pour Squadrone  System

La start-up grenobloise Hexo+ est l’un des projets français qui a réuni le plus de fonds sur la plateforme de crowdfunding, Kickstarter : 1,3 million d’euros !

 Le concept que ces entrepreneurs grenoblois ont mise au point : Squadrone System, un drone-caméra capable de suivre l’utilisateur à la trace.

  Grâce à une application disponible sur smartphone, l’utilisateur peut en effet programmer l’appareil – équipé d’un GPS et de capteurs – pour qu’il le suive dans son activité sportive.

 Comme pour les caméras GoPro, ce produit séduit avant tout un public de sportifs de l’extrême qui veulent immortaliser leurs exploits sans avoir pour autant les moyens de s’offrir une équipe de tournage équipée d’un drone caméra. 

 Le drone Hexo+ est vendu 1 149 euros (caméra incluse). Les premiers exemplaires sont actuellement en cours de livraison.

Démonstration vidéo

 2-Marie Lopez, la petite blogueuse lyonnaise qui bouscule les grands de la beauté

 A seize ans, Marie Lopez a créé sur YouTube son « vlog » (blog vidéo) de conseil en vêtements ou maquillage : « Enjoy Phoenix ». A l’arrivée : 1,3 million d’abonnés !

 Elle avait quinze ans et pas d’amies. Pour se sentir mieux, Marie se réfugie sur Internet, y découvre les « vlogueuses ».

 Quoi de mieux pour montrer comment étirer ses mèches, courber ses cils, effacer une tache d’acné. ..

 Marie crée autour d’elle une « communauté » qui la suit, l’écoute. Elle se lance en 2011, n’a pas seize ans.

 Cette jeune Lyonnaise, fille de navigants chez Air France, baptise sa chaîne « Enjoy Phoenix ».

 Après un premier sujet, « Comment boucler ses cheveux avec un lisseur », son auditoire augmente doucement.

 Les v’logueuses les plus populaires comptaient alors au mieux 5 000 abonnés. Marie sera la première à franchir le cap des 100 000.

 Sa communauté la vénère, comme une rock star. Lors d’une réunion organisée chez Sephora à Lyon, elles étaient présentes par milliers !

 Ce pouvoir d’influence n’a pas échappé aux grands de la cosmétique qui l’inondent de produits.

 Avec 1,3 million d’abonnés (dont évidemment 90 % de filles), « Enjoy Phoenix » fait mieux que bien des magazines féminins.

 Elle a passé son bac (avec mention) il y a deux ans, puis a arrêté la fac, car elle vit, plutôt bien de ce qui est devenu son métier. M6 lui a confié « Rose Carpet », sa chaîne beauté sur le Web…

 Consécration : elle vient d’avoir droit à un grand portrait dans « Les Echos » d’où est tiré cet étonnant parcours.

 http://enjoyphoenix.fr/

 3-La Lyonnaise Trackin soutenue par un incubateur de la Silicon Valley

 Fondée par Bruno Didier, la start-up Trackin dont le siège est basé à Décines-Charpieu, près de Lyon a mis au point une application destinée à faciliter les livraisons à domicile des restaurants.

 Et ce, grâce à la géolocalisation et une mise en relation en temps réel des managers, clients et livreurs, via leur ordinateur et leur smartphone.

 Le fort potentiel de ce produit que la jeune pousse lyonnaise compte rendre encore plus intuitif grâce à l’embauche des développeurs Web, a été remarqué par l’incubateur californien Y Combinator qui lui apporte son soutien à travers une levée de fonds de 3 millions de dollars.

 Une somme qui va lui permettre de mener de nouvelles actions marketing et de s’implanter en Angleterre, en Inde, au Ghana, puis à Dubaï…

 http://www.trackin.co/fr/

 4-Enerbee offre l’énergie dont ils ont besoin aux objets connectés

 Start-up de neuf salariés, basée à Saint-Martin-d’Uriage, près de Grenoble, Enerbee a mis au point un microgénérateur d’énergie électrique unique au monde pour remplacer les piles et batteries des objets connectés.

 Une technologie qui suscite l’intérêt : la start-up vient de boucler une nouvelle levée de fonds associée à un financement bancaire pour un montant global de 2,5 millions d’euros auprès de Robolution Capital et Emertec (souscription de 1,6 million d’euros en capital), BNP Paribas et Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes (financement bancaire complémentaire de 900 000 euros).

Cette levée va permettre d’assurer le développement d’Eerbee, et notamment de renforcer ses activités de Recherche et Développement et mettre en place sa production.

Son concept : un microgénérateur innovant, le seul au monde qui soit capable de récupérer l’énergie d’un objet en mouvement, même à faible vitesse et de manière irrégulière, afin d’assurer l’alimentation de ce dernier.

Grâce à sa technologie, Enerbee a pour ambition de devenir, à moyen terme, tout simplement « l’acteur de référence » de l’autonomie énergétique des objets connectés à qui on promet un grand avenir.

Aujourd’hui, plus de 30 milliards de « piles boutons » sont vendues dans le monde chaque année, ce qui représente un important impact environnemental et pose la question du recyclage. Pour Enerbee, le marché potentiel est immense.

http://www.enerbee.fr

5-Une cinquantaine de librairies rhônalpines connectées

 Pour pouvoir faire face à Amazon, voire même Decitre, les petites librairies rhônalpines viennent de créer un site de géolocalisation qui permet aux lecteurs de dénicher le livre qu’ils recherchent au plus près de chez eux.

 Un choix effectué par une cinquantaine de librairies indépendantes de la région Rhône-Alpes, qui ont rejoint dès sa création le site : chez-mon-libraire.fr.

Son principe est très simple : vous recherchez un livre dans le catalogue en ligne puis indiquez votre département et vous découvrez la librairie la plus proche dans laquelle votre livre est disponible. Vous pouvez alors le réserver ou le commander s’il n’est pas en stock.

Si vous vous connectez depuis votre smartphone vous êtes géolocalisé automatiquement et orienté vers les points de vente à proximité.

Il n’est en revanche pas possible d’acheter directement en ligne et vous devrez aller le récupérer en librairie. Exceptés des livres numériques, vendus évidemment  en ligne.

Ce site offre pour l’heure, un catalogue près de deux millions d’ouvrages

Grâce à un suivi des stocks précis, la plateforme permet aussi à un libraire de connaître la disponibilité d’un livre chez ses confrères et donc d’orienter un client pressé de le trouver.

 Une solution en tout cas peu coûteuse pour les librairies : quelques centaines d’euros par an, seulement. Mais il faudra appréhender sur la durée, la réussite ou non de cette mutualisation du e.commerce, façon « click and mortar » (*).

(*) Expression imagée « clic et ciment », illustrant le mariage du Web avec des boutiques en dur.