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Le nouveau centre commercial de la Confluence à Lyon a déjà drainé un million de personnes

Guillaume Poitrinal, Pdg d’Unibail-Rodamco, promoteur et gestionnaire de la Confluence à Lyon s’attendait à un démarrage progressif pour son nouveau concept de centre commercial. A l’arrivée, un mois, jour pour jour après l’ouverture, le 4 avril, la réalité est plus proche du démarrage en flèche. Le centre a déjà accueilli un million de visiteurs, soit, si ce rythme perdure, douze millions par an, contre six ou sept escomptés. Les explications de ce départ en trombe sont multiples, mais outre l’effet curiosité, l’accent mis sur les loisirs, le jeu et la restauration, bref le côté ludique de l’ensemble constitue probablement l’explication de ce premier succès. Restera pour son directeur, Stéphane Psomiadis, à gérer au mieux le reflux qui ne va pas manquer de s’opérer…

Certes, elles sont gratuites et offrent à la fois des promotions, le voyage en navette fluviale et trois heures de parking gratuits à chaque visite. Malgré tout, Stéphane Psomiadis, directeur du nouveau centre commercial de la Confluence ne s’attendait pas à écouler en un mois 42 000 cartes de fidélité du nouveau centre commercial de la Confluence. Un record à la limite de rupture de stock !

C’est bien simple, depuis son ouverture le 4 avril dernier, en un mois, le nouvel espace commercial lyonnais a drainé un million de visiteurs, soit en moyenne entre 30 et 35 000 par jour, un record. « Le public est majoritairement lyonnais et grandlyonnais, mais nous avons pu constater des clients venant des deux Savoies, de l’Isère, de la Drôme, de l’Ain, de la Loire… », constate Stéphane Psomiadis, le directeur du nouveau centre commercial.

Si le rythme perdure, ce qui est tout-de-même peu probable-l’effet curiosité va s’estomper- cela signifierait que le centre serait susceptible de drainer 12 millions de visiteurs par an, alors que son objectif affiché est de trouver un rythme de croisière de l’ordre de 6 à 7 millions de visiteurs par an.

La question des parkings, réglée pour partie avec l’ouverture de surfaces additionnelles autour du centre commercial, n’a pas été rédhibitoire. D’autant, précise Séphane Psiomadis, le directeur du centre commercial que « la part des clients se rendant à la Confluence en utilisant transports publics peut être estimée à 55/60 %. »

Dans ce pourcentage, il faut intégrer la navette fluviale qui représente 4 % du public attiré par le centre commercial, soit 25 000 personnes en un mois ! Pas question pourtant, pour Stéphane Psomiadis, au regard de ce succès, de rajouter une deuxième navette : « Notre vocation n’est pas d’être transporteur », explique-t-il. En précisant néanmoins : « Nous espérons que ce succès donnera des idées au Sytral, l’autorité organisatrice des transports à Lyon… »

Assis sur un gros budget animation durant les cinq premiers jours d’ouverture et communication dont le montant n’est pas divulgué, l’effet curiosité a été beaucoup plus important qu’escompté. Guillaume Poitrinal, le Pdg d’Unibail-Rodamco, le promoteur et gestionnaire du centre commerical avait expliqué lors de l’inauguration que l’affluence se jouerait au cours du premier mois. Il n’a donc aucune raison d’être déçu.

Le directeur de la Confluence met en avant trois raisons expliquant ce succès. « Je pense que le premier facteur est d’abord la nouveauté. Cela faisait longtemps qu’un nouveau centre commercial n’avait pas ouvert ses portes à Lyon. C’est l’occasion pour beaucoup de découvrir un nouvel espace, original, ainsi qu’un nouveau quartier, la Confluence, dont on parle beaucoup. »

La seconde raison tient, selon lui, « à l’architecture, au design du lieu. Son concept différent, sa dimension, mais surtout son côté ludique avec sa très forte offre de loisirs avec le Village Joué Club, le Ludopole, le mur d’escalade situé dans le concept « Asium », la salle de fitness, les restaurants de tous types, séduisent manifestement. »

« La présence d’enseignes commerciales totalement nouvelles à Lyon et dans la région » constitue enfin, selon lui la troisième explication de ce succès inattendu. Une réussite qui bizarremment d’ailleurs à une période où la consommation est plutôt atone, n’a eu aucune influence sur l’autre grand centre commerical lyonnais, la Part-Dieu. « Comme nous gérons également la Part-Dieu chez Unibail-Rodamco, nous connaissons très précisément ses chiffres. Or, dans le même temps, la Part-Dieu a poursuivi la croissance de son chiffre d’affaires qui est la sienne depuis le début de l’année : de l’ordre de 5 à 6 %. »

Même son de cloche auprès de Franck Chapon qui dirige, lui, le complexe de cinéma UGC du centre commercial (14 écrans, 3 500 fauteuils). « Pour nous aussi, le démarrage est une réussite : sur cette lancée, nous devrions réaliser cette année 600 000 entrées et l’année prochaine, près de 800 000. » Et de préciser : « Nous ciblons tous les types de clientèles, en présentant aussi bien des films grands publics que des films d’auteur en version originale. Je pense que c’est cette diversité qui plaît. »

Au bilan, on reproche souvent aux centres commerciaux à travers le monde de se ressembler comme deux gouttes d’eau, affichant les même enseignes, fonctionnant sur les mêmes ressorts. L’effort d’originalité mis cette fois en œuvre par rapport aux centres commerciaux traditionnels semble avoir payé. Une première analyse à confirmer dans la durée.

Photo (www.lyonpoleimmo) –Lors de l’inauguration, le 4 avril : déjà la foule.