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Le parc hôtelier de la Métropole lyonnaise frôle la barre symbolique des 15 000 chambres

La croissance du parc hôtelier ces dernières années à Lyon a-t-elle plombé les comptes des établissements ? Non, si l’on en croit les statistiques 2015 qui viennent de tomber donnant à voir un marché hôtelier en hausse, après une année 2014 en demi-teinte. Grâce au Sirha et un 1er trimestre fabuleux, un frein mis à l’ouverture de nouvelles chambres, mais aussi à la fermeture d’hôtels pour travaux comme le Radisson et le Boscolo…

2016 comme 2015 pour le parc hôtelier de la Métropole lyonnaise ? Pour l’heure ça n’en prend pas le chemin. A fin février, le revenu par chambre plongeait de 13 %. Deux raisons expliquent cette mauvaise performance : l’absence de Sirha, cette année, l’un des plus gros salons (biennal) d’Eurexpo et les conséquences des attentats de novembre à Paris.

Un revenu par chambre en hausse de 5 % en 2015

Bref, 2016 démarre à l’inverse de 2015 qui a débuté sur les chapeaux de roues. Grâce au Sirha justement, le premier trimestre 2015 a été flamboyant. A la fin des trois premiers mois de 2015, le revenu par chambre (le RevPar, le graal des hôteliers) bondissait de 20,5 % !

Cette progression s’est poursuivie l’année dernière au 2ème trimestre, l’été est resté très actif, mais le quatrième trimestre, avec notamment l’annulation de la Fête des Lumières a fait plonger ce même RevPar de 22,6 % en décembre…

Reste qu’au bilan, l’année 2015 restera tout de même comme une bonne année, certes en montagne russe, mais une bonne année quand même, avec un taux d’occupation moyen de 65,2 %, toutes catégories d’hôtels confondues, en hausse de 3 % et un RevPar bondissant de 5 % à 53,8 euros HT.

Et ce, alors que le nombre de chambre s’approche désormais de la barre symbolique des 15 000 dans la Métropole lyonnaise : très précisément 14 623. Il faut tout de même constater qu’après avoir galopé, en 2015, la tendance à l’inauguration de nouveaux hôtels s’est ralentie : les ouvertures n’ont représenté que 381 chambres, soit une offre supplémentaire de 2,56 % (mais + 7,43 % de 2013 à 2015).

Cinq nouveaux hôtels l’année dernière dans l’agglomération

Cinq nouveaux hôtels, soit 381 chambres ont ainsi vu le jour l’année dernière : le très atypique Fourvière Hôtel du 5ème arrondissement de Lyon, L’auberge de jeunesse « Le Flâneur » dans le 7ème ; deux établissements de l’enseigne « B&B » à Tassin, mais aussi à Caluire ; et enfin, un « Comfort Hôtel » à Meyzieu.

 Mais en réalité, la situation est restée stable puisque dans le même temps deux établissements étaient fermés pour travaux : le gros vaisseau qu’est le Radisson (245 chambres), dans le quartier de la Part-Dieu, mais aussi le Boscolo Hôtel en Presqu’île lyonnaise (140 chambres), ce qui représente exactement 385 chambres.

 La hausse hôtelière de l’année dernière s’explique en effet par une demande globale de nuitées, en hausse de 4,2 % par rapport à à 2014. Le volume total de nuitées, l’année dernière à Lyon s’est ainsi élevé à 4,4 millions. Et ce, malgré la mauvaise fin d’année, ce qui se révèle plutôt encourageant pour l’avenir.

 Quid de 2016 ? En attendant l’ouverture de l’Intercontinental 5 étoiles de 138 chambres en 2017/2018, au sein du Grand Hôtel Dieu, on devrait voir encore apparaître quelques nouveaux établissements, mais là encore à un rythme moins soutenu.

 En face, la demande de la clientèle hôtelière devrait donc continuer à croître, d’autant que Lyon se situe de plus en plus dans les radars des touristes européens. Pour preuve : pour TripAdvisor, Lyon est la 3ème destination préférée des Internautes, idem pour « Google trends » en ce qui concerne cette fois les destinations week-end.

 La clientèle loisirs en phase d’équilibrage avec celle des affaires

 Si la clientèle affaires reste très présente à Lyon, en pourcentage, elle régresse face à la clientèle de loisirs.

 Cette clientèle affaires ne représente plus que 60 % de la clientèle totale des hôtels de la Métropole, alors qu’elle s’élevait à 71 % en 2014.

 La clientèle loisirs n’arrête pas de grimper : elle a donc représenté en 2015, 40 % de la clientèle totale, contre 29 % en 2014.

 A noter que ladite clientèle loisirs fréquente essentiellement des établissements classés 3* et 4/5*, ce qui permet de faire évoluer le marché par le haut.

 Les deux clientèles loisirs/affaires devraient donc assez rapidement trouver un point d’équilibre à 50/50.

 Lyon est de plus en plus une destination « city-break », comme disent les professionnels, pour quelques jours ou un week-end.

 L’augmentation régulière du taux d’occupation le week-end, longtemps période creuse honnie des hôteliers, confirme cette tendance lourde…