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Le pôle de compétitivité Axelera -chimie, environnement-, à l’assaut de l’Europe

Le pôle de compétitivité Axelera, accompagnateur de projets liés à la chimie et à l’environnement, a présenté son bilan. Après son expansion au niveau national, Axelera espère désormais prendre une dimension européenne.  

Ce pôle de compétitivité créé en 2005 regroupe près d’une trentaine de cluster dans lesquels se trouvent des entreprises de toutes tailles. Sont compris dans ce pôle des grands groupes comme Michelin, qui est la deuxième entreprise régionale en termes de chiffre d’affaires avec plus de 5 milliards d’euros en 2018 derrière le groupe Casino qui réalise un chiffre supérieur aux 8 milliards d’euros.

Michelin, qui s’est rapproché d’Axelera dès les premières d’années d’existence du pôle, a tenu à communiquer sur l’importance qu’a eu le pôle de compétitivité dans leurs projets portés sur le domaine de la chimie et de l’environnement qui représentent environ 40 % des 300 projets du célèbre fabriquant de pneus.  

Une phase III aidée par la région

Le président d’Axelera, Thierry Raevel, qui est par la même occasion le délégué régional du groupe Engie, se montre optimiste quant aux résultats de la phase III qui s’étendait de 2013 à 2018. Selon ses propos, la principale réussite d’Axelera durant cette phase est d’avoir aidé près de 144 entreprises à mener leurs projets à l’international qu’il s’agisse de PME ou de TPE.

Axelera a en effet pu tabler sur un financement qui avoisine les 925 millions d’euros pour près de 345 projets R&D (recherche et développement).

Thierry Raevel a évoqué l’accord de la COP 21 en 2015 comme principale prise de conscience du changement climatique de la part des entreprises françaises. « Depuis la COP 21, plus personne et surtout les entreprises ne peuvent ignorer que si l’on souhaite réaliser ses projets sur un territoire, il faut rester conscients des enjeux environnementaux. Dans ce sens, il faut que nos projets soient irréprochables ».   

Afin de réaliser ces différents projets, Axelera compte renforcer trois dimensions transversales dont le numérique, l’écoconception et la circularité des matières et de ressources.

Des points d’appui pour la phase IV qui doit permettre à Axelera à se faire un nom en dehors des frontières françaises.

La phase IV, un projet ambitieux

La phase 4 commence cette année et sa fin est programmée à l’aube de l’an 2022. Axelera se donne trois ans pour remplir ses nouveaux objectifs, notamment dans le cadre de son expansion tant au niveau national que sur le marché européen.

« Nous voulons reproduire ce qui a été fait en France, cette fois-ci à un niveau européen », s’enflamme Thierry Raevel. A ce jour, En treize années d’existence, Axelera a pu rassembler 365 adhérents dans ses projets portant sur les domaines de l’environnement et de la chimie.

La finalité principale de cette 4e phase est d’atteindre le chiffre des 500 adhérents. Les observateurs sceptiques ont laissé entendre leur voix lors de l’annonce de ce chiffre qui représente manifestement un vrai challenge.

Il a fallu attendre près de dix ans pour qu’Axelera réussisse à dépasser la barre des 250 adhérents. Le pôle de compétitivité se défend en expliquant que le regroupement des régions Auvergne et Rhône-Alpes ainsi que la fusion avec le pôle E2IA a permis de faciliter la croissance d’Axelera.

Le principal frein dans la réalisation des projets d’Axelera pourrait être notamment lié au temps, les délais de la phase IV étant plus courts que ceux de la phase précédente.

Malgré tout, les dirigeants du pôle pensent pouvoir y arriver…