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Le résultat net de la Lyonnaise de Banque en hausse de 10,4 %

La Lyonnaise de Banque (Groupe CIC-Crédit Mutuel) a réussi, malgré une année 2011 plutôt difficile, à augmenter son résultat net de 10,4 %. Les frais généraux ont été bien maîtrisés avec des effectifs ayant reculé de manière importante en cinq ans, tandis que le coût du risque diminuait, lui aussi. Dans le même temps, l’encours de crédit croissait de 3,1 %, les assurances étaient dynamiques et les activités de service dont la téléphonie mobile en forte hausse, connaissaient une belle progression. 2012 sera sans doute plus compliqué à gérer pour Rémy Weber, Pdg de la banque lyonnaise.

Une gestion douce des effectifs, mais efficace ! Depuis 2007, le nombre de salariés de la Lyonnaise de Banque est passé de 3 907 personnes (en équivalents temps plein, ce qui représente 4 342 feuilles de salaire) à 3 420 l’année dernière (3 800 feuilles de salaire), soit une diminution des effectifs de près de 500 personnes. Ce qui signifie, en pourcentage, une diminution de près de 12,5 %. Et ce, sans grève, sans traumatisme.

« Nous avons-explique Rémy Weber, président de la Lyonnaise de Banque- « laissé jouer les départs naturels à la retraite, ce qui nous a permis de bénéficier des forts gains de productivité dus à l’informatique, tandis que deux cents salariés étaient intégrés dans d’autres sociétés du groupe.»

Pour le président de la Lyonnaise, « Les effectifs ne devraient pas bouger cette année : le niveau actuel est le bon. »

Liée à de bons résultats commerciaux, à un coût du risque historiquement bas, ne représentant plus que 0,11 % des encours clientèle, cette décroissance des effectifs explique le résultat net affiché pour l’exercice 2011 de la Banque de la rue de la République à Lyon : + 10,4 % à 108,8 millions d’euros contre 98,5 millions d’euros en 2010. Les frais généraux ont ainsi diminué de – 0,7 % par rapport à 2010.

Et encore, la Lyonnaise aurait pu « sortir » des résultats records si pour des raisons d’évolution de taux d’intérêt, la « marge d’intérêts » n’avait par reculé de 10,3 %, faisant perdre 30 millions d’euros au Produit Net Bancaire, le chiffre d’affaires pour une banque. Ainsi, ce dernier est resté étonnament stable : avec un PNB de 628,4 millions d’euros l’année dernière, contre 628,6 en 2010.

Ce sont donc les bons résultats commerciaux qui ont permis cette croissance à deux chiffres du résultat net. Grâce au maillage de son réseau constitué de 443 agences (en hausse, + 4) dans le Grand Sud-Est, les encours d’épargne bilancielle ont bondi de 21,9 % à 14,9 milliards d’euros, ceux de crédit augmentant pour leur part de 3,1 % à 22,6 milliards d’euros.

Mais aussi, comme ses consœeurs, la Lyonnaise n’est plus seulement une banque, mais aussi une société d’assurances (son portefeuille a crû de 5,9 % à 576 739 contrats), mais encore une véritable société de services vendant aussi bien de la téléphonie mobile en pleine explosion (+ 42 % à 58 045 forfaits), ou de la protection contre le vol (+ 9,1 % à 12 764 contrats).

La Lyonnaise rééditera-t-elle ce beau résultat en 2012. Très difficile à dire, bien sûr, pour l’instant. Ce que constate en revanche Rémy Weber, Pdg « C’est que, depuis le début de l’année, les crédits à la consommation sont en retrait et qu’actuellement les entreprises sont prudentes et ne veulent pas engager de crédits d’équipement. Elles en ont pourtant les moyens, mais la confiance n’est pas encore totalement revenue. »

Photo (DR) : Rémy Weber, président de la Lyonnaise de Banque : « Les banques ne veulent pas pour l’heure engager de crédits d’équipement. »