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Le rétro yéyé, développé à l’initiative d’une société lyonnaise ne fait plus recette : « Age tendre et tête de bois » liquidée

Rencontrant à la fois des problèmes avec la Sacem et un moindre engouement pour ses tournées, le producteur lyonnais « d’Age tendre et Tête de bois », mis en liquidation judiciaire par le tribunal de Commerce de Lyon.

La société de production organisatrice des spectacles «Age tendre et tête de bois» qui depuis 2006 réunissaient des artistes «yéyé» et d’anciennes gloires des années 60 et 70, a été placée en liquidation judiciaire le 12 mai par le tribunal de commerce de Lyon.

Créée par Michel Algay, la société organisatrice de ces spectacles au goût très prononcé de rétro, en faisant appel à l’anciennes gloire, « Appels Spectacles » était en effet basée à Lyon.

«Toutes mes sociétés ont été liquidées et le passif avoisine les six millions d’euros», a confirmé au Le Progrès le producteur de spectacles

 Selon le communiqué de la société lyonnaise, des spectacles «Age tendre…» avaient déjà été annulés avant la liquidation, comme le seront «de fait» ceux du 10ème anniversaire de cette tournée qui selon les affirmations de son créateur « avait attiré plus de 4 millions de spectateurs entre 2006 et 2012. »

La tournée 2016 qui devait rassembler Nicolette, Petula Clark, Michèle Torr, Dave et Marcel Amont n’aura donc pas lieu.

«Les billets seront tous prochainement remboursés dans les points de vente où ils ont été achetés», précise Michel Algay..

Les déboires de Michel Algay et de sa Sarl, ont débuté en 2011 en raison de la «situation économique»,.

Après avoir négocié un échéancier pour l’encaissement de près de trois millions d’euros de droits d’auteurs des spectacles «Age Tendre» et d’autres productions avec la Sacem, la société qui recouvre les droits d’auteur, l’entreprise de spectacles a dû faire face à l’annulation, faute de public, d’une nouvelle tournée baptisée «Sacrée soirée».

Ne pouvant respecter l’échéancier et sans nouvel accord avec la Sacem, l’intégralité des sommes dues «est devenue exigible par jugement du 8 décembre 2014», plaçant de facto les structures chapeautées par Michel Algay en cessation de paiements.

La Sacem «a usé de son droit d’exécution du jugement qu’elle avait obtenu pour le remboursement de sa créance et a mis en place différentes saisies, auprès des banques et revendeurs de billetteries», asphyxiant la trésorerie des entreprises de la société dont la liquidation judiciaire ne faisait dès lors plus guère de doute.

Dans son communiqué, «Appels Spectacles » déplore un «gâchis» et estime que «Age tendre, tel le Phoenix renaitra de ses propres cendres sous son titre générique ou sous une autre entité»…