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Le salon de l’auto de Lyon a trouvé son modèle économique, bien dans l’air du temps…

Au salon de l’auto de Lyon, programmé du 28 septembre au 2 octobre 2017, la location d’un stand de 400 m2 revient à 68 000 euros. Cher ? Non, pas vraiment, comparé aux 1 à 2 millions d’euros que coûterait un même stand au salon de Genève ou au Mondial de Paris.

Alors, le salon de l’auto de Lyon organisé par le roue lyonnais GL events, un salon low cost ? A cette expression, Anne Marie Baezner, la directrice du salon préfère le terme de mutualisation.

C’est ce qui a sauvé ce salon, repère dans le temps pour des milliers de Lyonnais passionnés d’automobiles pendant des décennies. Jusqu’en 2013, année  au cours de laquelle le salon a tout bonnement été annulé. La conjoncture automobile n’était pas bonne et les constructeurs refusaient  de payer le coût d’un stand, alors beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui.

A GL events où l’on n’aime pas rester sur un échec, on a phosphoré, étudié ce qui se passait ailleurs et mis au point un modèle économique plutôt original.

Un salon vendeur

Ce n’est plus le constructeur qui conçoit le stand, mais l’organisateur, tous les stands sont identiques, donc, avec une signalétique similaire. « Cela permet en outre de remettre la voiture au cœur du sujet, c’est elle la star, pas le stand ! « , explique-t-on à  GL events.

Seule la taille du stand qui ne doit cependant pas dépasser les 800 m2, varie. Ce qui permet de mettre sur un même pied d’égalité les constructeurs. Qu’il s’agisse de Lotus par exemple, Peugeot ou Skoda.

Ces mêmes constructeurs pourraient se formaliser de cette forme de nivellement, mais en réalité, non, puisque ce sont en fait les distributeurs locaux, tous Lyonnais qui sont présents.

 » Le constructeur participe lui aussi aux frais, mais tout dépend de la marge de négociation du distributeur avec son ou ses constructeurs, puisque cette participation peut varier de 20 à 80 % », explique Elie Cunat, le président du comité stratégique du salon, lui-même distributeur à Lyon, choisi par ses pairs pour son goût du consensus.

Si ce modèle économique fonctionne c’est que distributeurs locaux et constructeurs s’y retrouvent au niveau du portefeuille.

Le coût du salon qui s’établit à 13 600 euros par jour, pour 400 m2 « tout compris, pas de mauvaise surprise », précise Anne-Marie Baezner est ainsi facilement financé par les ventes  de voitures. Auparavant avec l’ancienne formule, un stand pouvait monter à Lyon jusqu’à 400/500 000 euros.

Car caractéristique de ce salon par rapport au Mondial de Paris, salon d’image ; Lyon, c’est un salon dit vendeur. Les professionnels sur les stands sont là pour faire du chiffre et, en général, ils y réussissent plutôt bien : 1 300 voitures vendues lors du dernier salon en 2015. Le salon de l’auto de Lyon est en effet biennal, en alternance. avec Paris.

Un concept repris par Madrid

Ce concept de salon mutualisé tend à faire des émules. Il vient d’être repris à Madrid pour le salon automobile de la capitale espagnole.

Dernier volet qui explique la relance réussie du salon lyonnais-55 000 visiteurs l’année dernière, 60 000 escomptés cette année- est constitué par l’équilibre entre l’activité purement ludique et le côté business. Cette année,  les animations seront en effet très nombreuses et se dérouleront pour une bonne part au sein d’un Village du sport automobile.

« Là, nous nous sommes inspirés du salon Equita Lyon qui a réussi cet équilibre en programmant de nombreuses activités ludiques et compétitions, de niveau international pour certaines », explique la directrice du salon.

Au final, grâce à ces différents apports, le salon de l’auto de Lyon se classe dans le top 5 des salons grand public de Lyon-Eurexpo. Pas encore premier sur la ligne d’arrivée, mais qui sait, un jour….