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Le site de « La Catho », place Bellecour va laisser la place à 170 logements

L’opération immobilière située au 31 de la Place emblématique de Lyon vise à construire sur une partie de la Catho qui sera rasée et une autre partie réhabilitée, 135 logements haut-de-gamme en accession à la propriété et 35 logements sociaux qui seront acquis et gérés par Habitat et Humanisme du Père Devers.

Vu le cadre dans lequel elle va se dérouler-la place Bellecour-, ce sera sans doute l’une des opérations immobilières les plus marquantes de ces prochaines années qui s’annonce à Lyon.

 On sait que l’Université Catholique de Lyon a décidé de transférer ses différents sites au sein des anciennes prisons Saint-Paul et Saint-Joseph à la Confluence, à partir de la rentrée prochaine.

 Le déménagement est programmé pour le mois d’août prochain.

 Pour financer une bonne part de l’opération, les responsables de l’Université Catholique se sont appuyés sur la valeur des locaux qu’ils possèdent sur une des adresses les plus prestigieuses de Lyon : le 31 place Bellecour.

 Un investissement de 70 millions d’euros

 Les 5 500 m2 au sol ont ainsi été vendus à la société de promotion immobilière Ogic dont le principal actionnaire est la famille Dentressangle (les camions rouges). Au total, la société immobilière investira 70 millions d’euros dans cette opération, achat du foncier inclus.

 Il ne reste plus que quelques mois avant que les étudiants ne prennent le chemin de la Confluence.

 Ce qui amène Ogic à lancer dès maintenant la vente des futurs logements qui seront construits à la place des bâtiments centraux actuels de la Catho, datant des années soixante, une partie importante de l’actuelle Université qui sera totalement rasée et reconstruite.

Illustration : la partie de la Catho qui sera rasée (en blanc)

A la place, on verra apparaître 135 logements en accession à la propriété, du studio de 25 m2 au grand appartement de 180 m2. Du haut de gamme donc. « Nous allons privilégier une qualité des finitions, très fortes », précise Stéphane Gouttenoire, le directeur général d’Ogic.

 L’immeuble sera signé de l’architecte Jean-Jacques Ory et la décoration de l’architecte-designer Sarah Lemoine, pour la petite histoire, épouse du chanteur Marc Lavoine.

 La partie de la Catho plus ancienne, notamment celle offrant la façade art déco située rue du Plat fera, elle, l’objet d’une réhabilitation.

 Quinze mille m2 de surface habitable

 Sur cette partie de ce qu isera bientôt l’ancienne « Catho », on trouvera 35 logements locatifs sociaux réhabilités. Ils seront construits par Ogic et pour être ensuite cédés à l’association Habitat et Humanisme du Père Devert qui les gérera.

 Au total, l’ensemble déploiera 15 000 m2 de surface habitable sur cinq niveaux.

 On le voit, même à cette adresse plutôt prestigieuse, la mixité sociale, voulue par la direction de la Catho, un des axes majeurs de cette opération à tiroir, s’imposera.

 Reste que cette opération immobilière devrait sans peine trouver des acquéreurs. La commercialisation n’était pas encore commencée que le promoteur recevait déjà dix demandes pour des pré-réservations.

 Bien que l’on soit situé sur la place Bellecour, la tranquillité des futurs acquéreurs ou locataires devrait être préservée. Le promoteur conservera les cours intérieures et une bonne partie des logements donneront donc sur l’une des cours.

 Les appartements en accession seront en outre pour la plupart dotés de terrasses « à minimum, 15 m2 », précise le directeur général d’Ogic.

 Un restaurant ?

 Autre originalité de ce programme. Les salons datant de l’époque où la Catho a été construite sur le site d’un ancien hôtel particulier seront préservés-ils pourraient accueillir un bar ou un restaurant- de même que l’Eglise datant de 1940 et signée de l’architecte Georges Curtelin et de facture art déco. Elle est en voie de classement aux Bâtiments historique et sera ouverte au public.

 On trouvera également 100 places de parking, ainsi que 600 m2 de locaux commerciaux qui, vu les lieux pourraient donc être occupés par un restaurant  qui aurait la possibilité de bénéficier d’une terrasse au calme, ainsi qu’une galerie d’art.

 Enfin, toutes les façades, celles donnant place Bellecour ou rue du Plat, datant des 18ème et 19ème siècles et dont certaines sont classées seront elles aussi préservées.

 Début des travaux en janvier 2016 et livraison au cours du 1er semestre 2018.

 Reste que cette opération ambitieuse à un coût. Les logements en accession atteindront des niveaux de prix plutôt élevés : selon la taille des appartements et leur emplacements, le prix au m2 s’étagera de 5 400 à 7 900 euros.

 Malgré cela et sans être grand clerc, on peut assurer qu’Ogic ne devrait pas perdre beaucoup de temps pour les commercialiser. Une opération de cette envergure ne court pas les rues dans la Presqu’île lyonnaise…