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Légèrement supérieure à celle de l’Hexagone : hausse de 1 % du chômage en Rhône-Alpes

Une hausse qui tombe mal pour le gouvernement lorsqu’elle a été annoncée, jeudi 27 mars : à quelques jours du deuxième tour des élections municipales.

 Une nouvelle fois, les chiffres ne sont pas bons : en février, le nombre des demandeurs d’emploi rhônalpins inscrits en catégorie A (sans aucun travail, soit 305 651 personnes sans emploi) a progressé de 1 %, contre 0,9 % au plan national.

 Pas un seul département de la région n’a échappé à cette croissance du nombre de demandeurs d’emploi : les plus fortes hausses se situent dans l’Ardèche (+ 2,2 %), la Savoie (+ 1,9 %) et la Drôme (+ 1,7 %). L’Isère affiche de son côté + 1,4 %. Le Rhône enregistre la hausse la plus faible : + 0,1 %.

 Plus mauvais encore : le rythme de progression annuelle du nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A s’est légèrement accentué (+ 4,1 % contre + 3 ,4 % en janvier), alors qu’il s’est ralenti pour les chômeurs de catégories ABC (avec une activité réduite ou en formation) : + 4,7 %, au lieu de + 5,1 % en janvier.

 Sur un an le chômage de longue durée progresse de 11,3 %

 Le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée inscrits en catégories ABC (179 685, soit 39,3 % du total des inscrits) a continué de croître en février mais plus faiblement que le mois précédent : + 0,4 % au lieu de + 1 % en janvier. Sur un an, le chômage de longue durée progresse de 11,3 %.

 Les flux d’entrées et les flux de sorties à Pôle Emploi se sont intensifiés : respectivement de 3,1 % et de 4,3 % .

 La plupart des motifs d’inscription au chômage sont en augmentation, surtout les premières entrées (+ 21,6 %) et à un degré moindre, les reprises d’activité (+ 10,1 %) ; de même que les licenciements économiques (+ 6,3 %).

 Deux motifs sont orientés à la baisse : les fins de contrat à durée déterminée (- 3,3 %) et les autres licenciements (- 0,5 %).

 A l’exception des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation qui sont restées stables, tous les motifs de sortie enregistrent une hausse : les reprises d’emploi déclarées (+ 4,5 %), les entrées en stage (+ 12,8 %), les arrêts de recherche d’emploi (+ 0,8 %) et les radiations administratives (+ 14,5 %).

 Contrairement au mouvement de reprise observé précédemment, le nombre des offres d’embauche collectées par Pôle Emploi diminue légèrement par rapport aux trois mois précédents : – 1,3 %.

 A noter que ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de stabilité de la production industrielle et de l’activité dans les services marchands. Toutefois, la situation est nuancée selon les secteurs comme le reflète la dernière enquête mensuelle de la Banque de France conduite en février en Rhône-Alpes.

Bref, le gouvernement a beau multiplier les emplois aidés, le chômage continue à croître : le nombre d’emplois d’avenir signés entre le 1er janvier et le 24 mars 2014 s’établit à 1 465. Le nombre de contrats uniques d’insertion, à 6 922 ; tandis que le nombre de contrats de génération s’élève à 2 782 depuis le lancement de la mesure.

 Pour Jean-François Carneco, préfet de région, une autre raison peut être mise en avant, face à cette nouvelle poussée : « Rhône-Alpes est par ailleurs confrontée à une forte poussée démographique ces dernières années, ce qui ne favorise pas, à court terme, la baisse du chômage. »

 Reste qu’on ne voit toujours pas quand la croissance de ce cancer qu’est le chômage va cesser .