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Les quatre syndicats de Renault Trucks appellent à la grève le 9 juin

La grosse crainte : la dévitalisation de Renault Trucks à Lyon et Saint-Priest au profit du siège à Göteborg. Alors que le marché du poids-lourd croît à nouveau (+ 30 %), le groupe annonce la suppression de 512 postes de travail. Une mauvaise pente qui pourrait s’accentuer à l’avenir.

La grève n’est pas dans les gènes du syndicat des cadres CGC (25 % de taux de représentativité, tous collèges confondus). Celui-ci appelle cependant pour la première fois depuis longtemps, ses membres et les salariés à la grève au sein de l’entreprise Renault Trucks.

 Un mouvement qui fait l’unanimité puisque l’ensemble des quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise, auxquelles s’ajoutent deux autres organisations non représentatives, appellent à cette journée de grève, CGT et CFDT comprises, bien sûr, mais aussi SUD.

 L’élément déclenchant : la suppression de 512 postes de travail et l’externalisation de 181 postes supplémentaires dans la partie informatique qui vont conduire à de nombreux licenciements.

 « Les négociations, suite à l’annonce le 28 avril du plan de sauvegarde de l’emploi, ne permettent pas de baisser significativement les 200 licenciements contraints estimés », estime la CGC.

 Après le service commercial, la R&D ?

Ces suppressions d’emplois enragent d’autant plus les organisations syndicales que les ventes de poids-lourds ont repris une phase ascendante (+ 30 %), tandis que parallèlement, la rentabilité du groupe s’améliore .

 Pour la CGC, « il n’est pas tolérable que Volvo s’exonère de sa responsabilité sociale. La CFE-CGC exige du groupe une révision de son projet et des mesures permettant de minimiser réellement les impacts sociaux. »

 La crainte de toutes les organisations syndicales est qu’après le service commercial, puis l’informatique, ce soit la Recherche1Développement qui concerne près de 1 500 personnes qui soit concernée à terme par des suppressions d’emplois.

 « Nulle part dans les négociations ne sont évoquées le développement la gamme Medium Duty, des véhicules hybrides ou des énergies alternatives, gages de pérennité du Bureau d’études à Lyon », s’inquiète de son côté la CGT.

 Ce que demandent d’abord les syndicats : « Un vrai plan de sauvegarde de l’emploi avec des ambitions industrielles et commerciales digne de ce nom, garantissant l’avenir du Groupe en France ; ainsi que des mesures d’accompagnement ambitieuses permettant aux volontaire de partir dans de bonnes conditions… »

 Pourquoi avoir choisi cette date du mardi 9 juin ? C’est ce jour là que les salariés de Renault Trucks connaitront là leur sort de manière détaillée.