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Les retombées de l’Euro 2016 de Football devraient avoisiner les 150 millions d’euros à Lyon

A l’arrivée, selon une étude commandée par l’UEFA, organisatrice de l’Euro 2016 de Football, l’année prochaine en France, les retombées économiques attendues de la compétition seront moins importantes que les investissements réalisés. Il est vrai que la manifestation sportive a nécessité la construction de quatre nouveaux stades dont celui de Décines, le plus coûteux de tous.

1,2 milliard d’euros. Tel est selon une étude réalisée par le Centre de Droit et d’Economie du Sport de Limoges, les retombées à attendre au plan national par l’Euro 2016 de Football.

 Une étude commandée par l’UEFA, organisatrice de la manifestation sportive et actuellement dans les mains du ministre des sports.

 Elle n’a pas encore été rendue publique dans son intégralité, mais elle décline également les retombées de la manifestation sportive, en fonction des dix villes concernées par la compétition du 10 juin au 10 juillet 2015 (*).

 Selon Jacques Lambert, président de la société organisatrice « Euro 2016 SAS », émanant de l’UEFA, « à Lyon,  les retombées devraient avoisiner les 150 millions d’euros ».

 Mais qu’entend-t-on précisément par « retombées économiques » ?

 Elles comptabilisent d’abord classiquement les dépenses réalisées par les visiteurs dans l’ensemble des dix stades et de ce que l’on appelle les « fans zones » : elles sont estimées à 800 millions d’euros dont 200 millions d’euros pour les « fans zones ».

 Ces « fans zones » ont été très précisément définies par une instruction ministérielle : Il s’agit des « futurs emplacements de retransmission sur écrans géants des cinquante et un futurs matchs de l’Euro 2016 de football dans les villes accueillant les rencontres sportives. »

Et cette circulaire d’ajouter : « Définie par le maire de la commune ou le président de la métropole en accord avec le préfet, la localisation doit être attractive, sécurisée et d’une superficie adéquate pour accueillir un public nombreux. »

Deux « fans zones » place Bellecour

En l’occurrence, à Lyon, les « fans zone » seront situées sur la place Bellecour et ses 62 000 m2. Cette dernière sera séparée en deux zones de 11 000 m2 avec chacune leur écran géant qui permettra de suivre les matches en direct.

Le second volet des retombées concerne directement les entreprises. Il prend en compte les marchés adressés aux entreprises françaises dans le cadre de l’organisation de l’Euro 2016. Elles sont estimées par l’étude à 400 millions d’euros.

 Si ces données sont exactes, on constate que l’investissement a été finalement très lourd face aux retombées, inférieures.

 Cette même étude chiffre en effet à 1,7 milliard la totalité des investissements réalisés dans les stades. Le Grand Stade de Décines à Lyon représente à lui seul un investissement de 405 millions d’euros.

Le Grand Stade de Décines : le plus lourd investissement de tous

 Il s’agit du plus onéreux de tous les stades construits à cette occasion si l’on compare avec les autres stades construits ex-nihilo. Et tous, au contraire de celui de Lyon, sous l’égide d’un partenariat-public-privé : celui de Lille représente  un investissement de 324 millions d’euros, celui de Nice, 204 millions d’euros et celui de Bordeaux, 184 millions d’euros.

 Il est certes facile de rétorquer que ces investissements n’ont pas été réalisés uniquement pour l’Euro 2016, mais qu’il s’agit là d’investissements de long terme. Certes.

 Mais il est vrai aussi comme le signale « l’UEFA », organisateur de la manifestation que « le plan d’investissement des stades de l’Euro 2016 a constitué un véritable soutien au secteur du BTP ».

 Un total de 94 000 personnes mobilisées pendant la compétition

 Ces travaux sont arrivés au moment où le BTP connaissait une sérieuse baisse de régime. Ainsi, par exemple, actuellement, près de 1 000 salariés travaillent sur le site du Grande Stade à Décines.

 Sur l’ensemble des dix villes concernées, la construction ou la rénovation des stades aura permis à mobiliser 20 000 emplois équivalents temps plein.

 En termes de capacité de ressources humaines mobilisées à l’occasion de l’Euro 2016, il faut y ajouter un total de 94 000 personnes, salariées ou bénévoles qui pendant un mois participeront à la compétition.

Une mascotte d’origine lyonnaise

 A noter une dernière retombée directe : « Super Victor », la mascotte de l’Euro 2016, un petit garçon aux super pouvoirs. Elle est née à La-Tour-de-Salvagny, dans le Rhône : c’est une création de la société Zebrand. Et sans chauvinisme aucun, on peut reconnaître qu’elle est un peu moins laide que la plupart des mascottes des grandes compétitions sportives qui ne brillent en général pas toujours par leur design et leur originalité…

 (*) Outre Lyon : Bordeaux, Lens, Lille, Marseille, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Etienne et Toulouse.