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Les trois principales infos éco de l’été

L’été a été globalement calme sur le front de l’information économique, à part trois exceptions : la disparition d’un patron charismatique, un envol surprise de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry et l’arrivée de cash pour Kem One, ce qui va permettre au chimiste qui pèse lourd à Lyon de définitivement se relancer.

Décès accidentel de Jean Dejoyaux, leader mondial de la piscine

La nouvelle est tombée au beau milieu de la torpeur de l’été. L’un des chefs d’entreprises les plus emblématiques de la région Rhône-Alpes, créateur du leader mondial du secteur de la piscine, Jean Dejoyaux, 87 ans, est décédé

 La nouvelle est propagée par un communiqué de l’entreprise. « Monsieur Jean Desjoyaux est décédé des suites d’une rupture d’anévrisme alors qu’il était au volant de sa voiture. Pris en charge par le SAMU, il s’est éteint en fin de journée à l’Hôpital Nord à Saint Etienne. »

Ses obsèques se sont déroulées vendredi 14 août, à Cuzieu, sa ville natale, basée dans la Loire.

La success story stéphanoise débute en 1966. Jean Desjoyaux, alors entrepreneur en maçonnerie, construit sa première piscine, tout simplement pour offrir à ses enfants un lieu de vacances à la maison.

La société « Desjoyaux Bâtiment » voit le jour trois ans plus tard. Elle surfe ensuite sur le boom des résidences secondaires.

Coté en Bourse depuis 1982, le groupe se définit toujours comme « une PME familiale ». Mais l’entreprise, a bien changé.

Le groupe Desjoyaux, devenu premier constructeur mondial de piscines enterrées en béton, rassemble aujourd’hui 240 salariés dans le monde entier, dont 180 sur le site ligérien historique, à la Fouillouse. Un site en grande partie robotisé.

Le groupe dispose également de 160 points de vente en France, de sept filiales à l’étranger. Il réalise ses exportations dans près de 80 pays.  Son chiffre d’affaires s’est établi l’année dernière à plus de 70,4 millions d’euros pour un résultat net de 3,5 millions.

C’est le fils de Jean Desjoyaux, Jean-Louis qui a été chargé de poursuivre la lignée et d’assurer la pérennité du groupe.

Record absolu de fréquentation à Lyon-St Ex en juillet

Après une période de stagnation, le trafic de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry redémarre.

 Cette tendance sensible depuis le début de l’année s’est intensifiée de manière spectaculaire en juillet.

 L’aéroport a ainsi atteint en juillet un trafic inégalé depuis sa création : 856 244 passagers. Un record. Soit une hausse supérieure de plus de 5 %par rapport à juillet 2014.

 Cerise sur le gâteau, c’est le trafic international qui a tiré son épingle du jeu, en réalisant un bond de 9.2 % sur le mois (+5 % en cumul sur 2015/2014). Sa part de marché progresse de 2 % pour atteindre 64,2 % du trafic total.

 La hausse du trafic selon les destinations dessine le goût des touristes de cet été. En tête : , l’Espagne (+17, 7 %), la Grèce (+15,9%), l’Italie (+12.3 %) et le Portugal (+13.3 %),.

 L’Afrique du Nord résiste bien avec 6,4 %, malgré l’effondrement du trafic vers la Tunisie (-19,2 %).

 Les évènements tunisiens n’ont pas impacté la fréquentation du Maroc qui progresse de 2,6 % mais reste négative en cumul par rapport à 2014 (-6,1 %).

 Les destinations algériennes démontrent un dynamisme important depuis janvier (+6,7 %) et particulièrement en juillet avec 29, 3 % !

 Le trafic national quant à lui recule de 2,9 % sur le mois (-0,7 % en cumul depuis le début de l’année), à nouveau largement influencé par la baisse de l’offre proposée par Air France Hop !

 Quelques lignes transversales affichent néanmoins de bons résultats, telles que Nantes (+4 %) et Marseille (+10.3 %).

 Enfin, l’été 2015 est clairement un millésime de choix pour la totalité des dessertes vers la Corse où Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari enregistrent respectivement +4,2 %, +25,7 %, +7,1 % et +28,5 %…

 Depuis le début de l’année, la hausse est de 2,5 % en cumul sur 2015, comparée à 2014, soit 5 058 033 passagers.

 Un prêt de 30 millions d’euros : le chimiste Kem One repart sur de bonnes bases


 

Basé à Lyon, le fabricant de PVC Kem One, qui emploie une bonne partie de ses salariés en Rhône-Alpes pour un total de 1 200 personnes en France et qui avait provoqué quelques frayeurs dans le passé, semble désormais sur les bons rails. Rappelons qu’il avait été placé en redressement judiciaire en 2013.

Le chimiste recevra d’ici fin septembre un prêt du Fonds de développement économique et social de 30 millions d’euros, selon un arrêté de Bercy publié cet été.

Décaissable en un seul versement ce prêt sera mis à disposition de la SAS Kem One, par l’entremise de Natixis, avant le 30 septembre 2015, précise l’arrêté signé par les ministres Michel Sapin (Finances) et Emmanuel Macron (Économie).

Ce versement s’inscrit dans un plan de restructuration de 125 millions d’euros présenté par les repreneurs des activités amont (chlorochimie et fabrication de PVC) du groupe, l’industriel français Alain de Krassny et le fonds américain OpenGate Capital. 

Le dernier obstacle a été franchi : ce plan – incluant prêts, subventions, avances remboursables – a été approuvé fin juillet par la Commission européenne. Il devrait selon cette dernière, permettre à l’entreprise de redevenir viable, sans soutien public supplémentaire.

De quoi permettre à Kem One de maintenir son rang : le chimiste basé à Lyon est le troisième producteur européen de PVC avec un chiffre d’affaires de plus de 800 millions d’euros.