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Lyon-Confluence : acte 2

La première phase du quartier Confluence à Lyon est réalisée à 80 %. Place désormais à la phase 2 toute aussi ambitieuse puisqu’elle vise à la création de 420 000 m2 de logements, bureaux et commerces. Mais point d’immeubles déjantés, cette fois, comme ceux situés le long de la Saône. Cette partie du quartier de Confluence, même si elle se veut empreinte de modernité, affichera une architecture plus sage. Elle sera dotée de deux parkings de 1 000 voitures et d’équipements publics dont la future Maison de la Danse.

 Lorsque l’on veut remodeler une superficie aussi importante que celle du nouveau quartier Confluence à Lyon, mieux vaut avoir la notion de temps. La phase 1 sera définitivement terminée en 2017 et la phase 2 en…2025.

 La phase 1 a mobilisé 1,16 milliard d’euros d’investissements

 La phase 1 située à l’extrémité du quartier n’est pour l’heure terminée qu’à hauteur de 80 %. A terme, d’ici 2017, cette partie du quartier Confluence aura vu pousser 400 000 m2 d’immeubles de bureaux, de logements, le centre commercial, le siège de la région Rhône-Alpes, etc. Elle aura représenté 1,16 milliard d’investissements (680 millions d’euros pour le privé, 485 millions pour le public : il est vrai que cette dernière somme comprend le musée des Confluences et le tramway, via le Sytral)

 Sans attendre, l’équipe qui est derrière cette gigantesque opération-une véritable aubaine en cette période de vache maigre pour le BTP-vient de lancer la phase 2.

 Située cette fois à hauteur de la patinoire, entre le cours Charlemagne et le Rhône, face au quartier de Gerland, de l’autre côté du fleuve-roi, elle sera très différente de la phase 1, même si elle concerne une superficie presque similaire : 420 000 m2 de logements, de bureaux et de locaux commerciaux à construire.

 Développée sur 35 hectares, contre 70 pour la phase 1, cet acte 2 du projet se décline en 138 000 m2 de logements, 229 000 m2 de bureaux, 16 800 m2 de commerce et 35 600 m2 d’équipements publics.

 Cette fois pas d’innovation architecturale et d’immeubles percés de « trous » : pour répondre à la régularité et au classicisme de la rive gauche : les immeubles seront beaucoup plus ordonnés, bref plus sages. Point de façades flashy, orange ou verte, mais des teintes allant du blanc cassé au gris.

 Des immeubles de seize étages

 Pour éviter l’uniformité, trois types d’immeubles seront construits : des immeubles dits de « belle hauteur », pouvant aller jusqu’à seize étages, d’autres de taille intermédiaire (de cinq ou huit étages) et enfin des édifices de quelques étages seulement.

 Immeubles modernes et reconversion d’une partie des anciennes halles vont s’entremêler. Seront ainsi conservées : la halle aux fleurs qui une fois rénovée accueillera deux salles de sport (architecte, Didier Dalmas), ainsi que la halle « C5 » où ont travaillé pendant près d’un demi-siècle les grossistes en fruits et légumes.

 Accueillant les bureaux de la SPL Lyon Confluence, la structure chargée de piloter les travaux, elle abritera en 2014 un événement musical.

 Egalement pour éviter l’uniformité, les premiers immeubles qui vont concerner le premier îlot composé de huit immeubles, appelé, il est vrai guère poétiquement (A3) ont un même promoteur, en l’occurrence Icade, mais plusieurs architectes.

 La SPL Confluence a fait appel à une équipe internationale composée de six concepteurs : français, suisse et même mexicain : Herzog & de Meuron pour l’immeuble de plus grande hauteur, Tatiana Bilbao chargée de trois bâtiments de différentes hauteurs, Manuel Hertz qui doit concevoir une crèche surmontée de logements via une structure pyramidale en degré inspirée de Tony Garnier, Christian Kerez chargé d’un immeuble de bureaux donnant cours Charlemagne et enfin les Lyonnais d’AFAA pour le dernier des huit édifices, un immeuble de bureaux également.

 L’impression d’ensemble est celle de la densification, assumée par ailleurs. Elle est heureusement tempérée par un traitement paysager signé de Michel Desvigne, composé de nombreux arbres de grande hauteur-notamment des frènes et des chênes- et la déclinaison d’un concept de « cours jardinées » : le sol est en stabilisé, ponctué d’arbres et de petits végétaux.

 Deux parkings de mille voitures chacun

 Cette phase 2 va également accueillir deux parkings susceptibles d’accueillir mille voitures chacun.

 Le premier, situé à proximité de l’îlot A3 sera doté de six niveaux souterrains. Il sera livré en 2017. Le second qui arrivera plus tard, sera situé plus au Sud. Il desservira notamment la future Maison de la Danse.

 En effet, cette Maison de la Danse nouvelle génération quittera le 8ème arrondissement pour se rapprocher de ce lieu de culture que va aussi devenir la Confluence avec ses deux équipements phares que sont la Sucrière, le site de la Biennale d’art contemporain et d’exposition thématiques et, enfin, le futur musée des Confluences à près de 360 millions d’euros pièce tout équipé (six fois plus que prévu, selon le dernier rapport de la Cour des Comptes), qui devrait en principe ouvrir ses portes au public en novembre 2014. Vinci devrait remettre au département, le bâtiment en forme de « nuage » terminé, ce printemps. A ce prix là, ce n’est plus un « nuage », mais un diamant !