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Lyon Mode City, de retour à Eurexpo : un petit tour et puis s’en va ?

C’était l’un des fleurons d’Eurexpo et assurément le salon le plus international qu’ait jamais connu Lyon. Las ! Il y a huit ans, il a quitté Lyon pour Paris. Il est revenu du 9 au 11 juillet. Pas pour les beaux yeux de Lyon, mais du fait de la flambée des prix des hôtels à Paris suite à l’Euro 2016. Un simple aller et retour ? Probable, mais l’organisatrice de ce salon de la lingerie et du balnéaire n’exclut pas de rester : tout dépendra selon elle de la réussite de ce premier Lyon Mode City depuis 2007…

Lorsque Lyon Mode City avait annoncé sa volonté de quitter Lyon où il était né, pour Paris, il y a sept ans, après plus de vingt ans d’existence, la nouvelle avait éclaté comme un électro-choc. L’agglomération n’avait plus la maille pour accueillir des manifestations d’envergure internationales.

 Les critiques des exposants et des visiteurs avaient été sans appel : pas assez d’hôtels, mauvaise desserte d’Eurexpo, taxis au compte-goutte, trop peu de liaisons aériennes et aucune intercontinentales, ni vers l’Asie, ni vers l’Amérique du Nord, pourvoyeuses de visiteurs. La crise économique qui avait alors éclaté fut l’élément déclencheur du départ vers la capitale

 Lyon Mode City, salon professionnel porte-étendard de l’excellence française, organisé par la profession elle-même (en l’occurrence la Fédération de la maille et de la lingerie) pensait avoir réussi son transfert parisien, avec une hausse de la fréquentation de 30 % dès la première année sur le sol francilien.

 Quatorze mille visiteurs

 Depuis le soufflé est un peu retombé. La profession elle-même a aussi beaucoup changé : on comptabilise par exemple beaucoup moins de détaillants. Ce salon qui affichait 17 000 visiteurs à 70 % internationaux lorsqu’il était à Lyon, est tombé l’année dernière à 14 000, mais il est vrai, avec le même pourcentage de visiteurs non hexagonaux.

                                           Lors du dernier salon Mode City à Paris

La raison de ce retour annoncé dans le giron de la mère-patrie, du 9 au 11 juillet : les tarifs prohibitifs des hôtels parisiens, suite à l’Euro 2016 de Football, à l’époque où devait se dérouler le salon Porte de Versailles. Beaucoup de chambres sont déjà prises et celles qui ne le sont pas ont vu leurs prix flamber de façon impressionnante.

 Un sondage réalisé par les organisateurs auprès des exposants et des visiteurs qui mettait en concurrence Barcelone et Lyon pour l’édition 2016 de ce salon de la lingerie a largement donné Lyon gagnante pour le retour.

 Le lobbying effectué par Anne-Marie Baezner, responsable pour GL Events de l’ensemble des sites d’exposition de Lyon s’est révélé efficace.

 Elle a convaincu Eurovet, la société organisatrice du salon pour le compte de la profession, que la Métropole actuelle n’avait plus grande chose à voir avec le Grand Lyon de 2007.

 Depuis, le tramway est enfin arrivé à Eurexpo, les liaisons aériennes se sont multipliées à Lyon-Saint Exupéry désormais relié à toute l’Europe et enfin doté de deux liaisons intercontinentales avec Dubaï (Emirates) et Montréal depuis quelques jours.

La reconnaissance de la mutation lyonnaise de ces huit dernières années

 Le travail en commun réalisé entre Lyon-Eurexpo et l’ensemble des acteurs de la Métropole a fini par convaincre. Une plateforme de réservation hôtelière a même été mise en place en partenariat avec les hôteliers avec pour objectif d’éviter comme à Paris une flambée des prix des hôtels. Une différence en effet : lorsque le salon ouvrira ses portes, l’Euro 2016 de Football aura déjà quitté Lyon.

 Bref, ce retour à Lyon, ce renouveau de Lyon Mode City, constitue assurément une reconnaissance de la mutation lyonnaise, évidente, mais cela sera-t-il suffisant pour que cet important salon reste définitivement à Lyon ?

 Là, Marie-Laure Bellon, présidente du directoire d’Eurovet, la société organisatrice de ce salon,n’est pas du tour affirmative. Elle explique que tout dépendra de la réussite de ce salon de la lingerie et du balnéaire 2016.

 Mais surtout, explique-telle, ce seront les quelque 700 exposants et les 14 000 visiteurs attendus à Lyon qui, sondés à l’issue du salon, seront les véritables juges.

 Une particularité lyonnaise que les organisateurs, les exposants et les visiteurs, ont regretté en quittant Lyon : « La convivialité », reconnaît Marie-Laure Bellon.

 Elle ajoute : « Il existait une vraie ambiance, il y avait du champagne sur tous les stand ! Cela nous l’avons perdu », regrette la présidente du directoire d’Eurovet.

Les responsables de GL Events, la société gestionnaire de Lyon-Eurexpo, ont donc mis les petis plats dans les grands pour récupérer ad vitam aeternam ce salon phare. A suivre…