Toute l’actualité Lyon Entreprises

Lyon compte un nouvel hôtel quatre étoiles : le Grand Hôtel des Terreaux

L’hôtellerie lyonnaise monte en gamme. Après plusieurs années de travaux et de rénovations et 3 millions d’euros d’investissements, le Grand Hôtel des Terreaux vient de gagner sa quatrième étoile. Cet hôtel indépendant qui appartient à la famille Bernard veut s’inscrire dans la catégorie « charme ».

Face aux hôtels de chaîne, certes confortables et à l’efficacité extrêmement bien rodée, mais sans âme, les hôtels dits de « charme », le plus souvent familiaux ou appartenant à de petits groupes font mieux que défendre leurs positions.

 Leur originalité, leur personnalité revendiquée est de plus en plus plébiscitée par les touristes, notamment anglo-saxons, mais également les clients affaires.

 A la liste des hôtels dits de charme lyonnais que sont la Cour des Loges, ou la Villa Florentine, par exemple, vient de s’ajouter, depuis deux mois, un nouveau quatre étoiles dans cette catégorie : le Grand Hôtel des Terreaux, à l’origine un ancien relais de poste au 19ème siècle.

 Cette accession à la quatrième étoile vient de loin puisque les travaux de rénovation de cet hôtel de 53 chambres situé sur cinq étages dans une rue tranquille du cœur de la Presqu’île lyonnaise, ont débuté… il y a une dizaine d’années.

 C’est en 1992 que l’hôtel est racheté par Marie-Claude et Roland Bernard, bien connus dans le monde de l’hôtellerie lyonnaise car le couple est également propriétaire de l’Axotel du quartier Charlemagne et d’un Best Western à Lyon. Roland Bernard est par ailleurs impliqué dans la profession : cet ancien président de l’Umih 69 est aussi président de la commission tourisme de la chambre régionale de commerce et vice-président de Rhône Alpes Tourisme.

Il lui est difficile de ne pas appliquer à lui-même ce qu’il préconise aux autres. Dès 1999, les travaux de rénovation de cet hôtel qui vivotait et était dans un triste état avant son rachat, débutent par les chambres, dotées chacune d’une décoration particulière. Ils s’étendent ensuite, à partir de 2002, à la physionomie générale de l’établissement : via la façade, ornée de vitraux de style années 30, puis à l’accueil, au salon petit-déjeuner qui bénéficie d’une architecture métallique ; et enfin le bar, au style Art-Déco.

 La piscine intégrée à l’hôtel, aux murs voutés et aux pierres apparentes issues d’une ancienne église du quartier, est aussi l’objet des plus grands soins. Aujourd’hui, l’établissement emploie quinze salariés.

 Le tout a représenté un investissement de 3 millions d’euros, ce qui a permis à cet hôtel dont la directrice est Estelle Baumann, issue de la promotion interne, de réaliser un chiffre d’affaires de 1,8 million d’euros en 2011, avec un taux de remplissage de 80 %.

 La recette est efficace : par son originalité, l’hôtel attire des artistes ou des personnalités, tels Fanny Ardant, Jean-Claude Trichet, l’ancien président de la Banque Centrale Européenne ou Eva Joly, l’année dernière par exemple qui, par le bouche à oreille, propagent une image qui draine le reste de la clientèle.

 Cette réussite prouve que malgré les contraintes dues aux nouvelles normes, il est vrai plutôt drastiques et nécessitant parfois de lourds investissements, les petites structures hôtelières peuvent croître et prospérer… à condition de sortir des sentiers battus.

 Photo (DR)-L’un des attraits revendiqué de cet hôtel de centre-ville est sa piscine aux murs 

voutés.