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Manuel Valls vient saluer la French Tech Lyonnaise

Accompagné de Nadjat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale et d’Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, le premier ministre est venu, au musée des Confluences, dire tout le bien qu’il pensait de la French Tech lyonnaise devant un parterre de chefs d’entreprises ravis.

La droite lyonnaise a aussitôt dénoncé une opération politique. « Une visite uniquement destinée à aider Jean-Jack Queyranne, le candidat du PS aux élections régionales, en difficulté » a ironisé l’UMP.

 Il est probable qu’il y avait peut-être aussi cette arrière pensée dans la visite qu’a effectuée à Lyon Manuel Valls, le lundi 11 mai. Mais les chefs d’entreprises lyonnais pour une fois salués et encouragés, n’en avaient cure.

 Entre l’inauguration d’une extension du laboratoire P4 à Gerland et une déclaration dénonçant les suppressions d’emplois annoncées à Renault Trucks, le premier ministre a consacré une longue séquence à la French Tech Lyonnaise.

 Une manifestation qui s’est déroulée au musée des Confluences devant un parterre de chefs d’entreprises essentiellement issus de l’écosystème numérique lyonnais, parmi lesquels on pouvait reconnaître Jean-Michel Aulas, l’actionnaire majoritaire de Cegid, une des entreprises phares du numérique lyonnais ou Laurent Fiard, le premier président du Medef Lyon-Rhône issu du monde numérique, en tant que patron de Visiativ.

 D’inhabituelles toques blanches

 Dans l’assistance on pouvait également remarquer les inhabituelles toques blanches des animateurs de l’un des principaux moteurs de l’écosystème numérique lyonnais : la « Cuisine du Web ».

 Et il faut bien reconnaître que tous ces décideurs du monde numérique ont bu du petit lait, Manuel Valls ne lésinant pas sur les compliments et la mise en avant de la spécificité lyonnaise.

 Et s’il avait eu l’intention de n’en pas dire assez, Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, le maître des cérémonies, côté puissance invitante, en tant que futur président de la French Tech lyonnaise et les représentants des deux entreprises invitées à témoigner, Isabelle Laurent de New Factory et Christophe Dumoulin, l’un des deux co-dondateurs de l’incubateur privé Axeleo, se chargèrent d’en rajouter quelques brassées…

 « J’aime l’entreprise » lance d’abord Manuel Valls à la tribune, ajoutant aussitôt  : « quand elle innove et quand elle investit dans de nouveaux modèles ».

 « Oui, j’aime la French Tech»

 Ajoutant aussitôt pour le plus grand plaisir de l’assistance : « Oui, j’aime la French Tech : vos entreprises sont le fer de lance de l’économie de demain !»

 Pas de grandes annonces dans son discours, sinon le rappel du projet de loi sur le numérique à l’école qui, précisa-t-il « va bénéficier à des sociétés comme la société lyonnaise Digischool ou le livrescolaire.fr : les appels d’offres et les appels à projets seront bientôt lancés. »

 Il évoqua également l’annonce prochaine de la future loi numérique entrant dans la stratégie numérique en cours d’élaboration par son gouvernement.

 « Quand on lève l’étendard, les gens se lèvent ! »

Des paroles répondant en écho à la présentation enthousiaste de Patrick Bertrand qui avait assuré auparavant , lyrique : « Quand on lève l’étendard, les gens de lèvent ! »

 Pour compléter cette rencontre avec la French Tech lyonnaise, le premier ministre avait également rencontré les représentants de quelques-unes des pépites ou des projets en cours dans l’agglomération lyonnaise, à l’instar des robots d’Awabot, du véhicule autonome électrique Navya Technology, de la société de jeux vidéo Ivory Tower à l’origine du jeu « The Crew », du projet Smart-City ou encore du TuBa, le nouveau lieu d’expérimentation des objets connectés situé à la Part-Dieu.

 Ce soutien appuyé du premier ministre à la French Tech lyonnaise devrait donner encore un peu plus de tonus à la première assemblée générale de la French Tech qui doit se dérouler mercredi 20 mai dans ses locaux actuels, rue de la Charité, à Lyon. Une visite survenant en l’occurrence, au moment propice.