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Michelin Roanne : travail le dimanche contre un investissement de 80 millions d’euros

Un « Pacte d’avenir Roanne 2019 » a été signé entre la direction de Michelin et les syndicats. Il débloque un investissement d’au moins 80 millions d’euros d’ici à 2019 pour spécialiser son usine roannaise sur la fabrication de pneus ultra haute performance destinés au marché des véhicules haut de gamme. En contrepartie d’un nouvel accord sur le temps de travail.

Michelin, a annoncé mardi 18 mai un investissement d’au moins 80 millions d’euros sur son usine de Roanne qui compte actuellement 850 salariés, d’ici à 2019.

Cet investissement, le plus important que ce site ait connu depuis sa création il y a une quarantaine d’années, doit permettre au site roannais d’acquérir la nouvelle technologie C3M, pour le repositionner sur la production de pneus ultra haute performance en 19/20/21 pouces.

Cette usine roannaise est jusqu’ici positionnée principalement sur la production de pneus en 16 et 17 pouces, un marché très fortement concurrencé.

A vrai dire, l’usine roannaise n’était plus compétitive. D’où ce « Pacte d’avenir Roanne 2019 » qui va nécessiter une plus grande flexibilité de la part des salariés, qui, par exemple, travailleront désormais le dimanche. L’usine sera en effet ouverte sept jours sur sept, contre six jours sur sept actuellement : les ouvriers vont donc désormais travailler vingt-huit dimanche par an.

Comme chez PSA ou Renault, cet accord a été obtenu à l’issue d’une négociation d’une durée d’un an, dans le cadre d’une démarche participative, inédite chez Michelin.

Michelin investit lourdement et fait donc ainsi le pari de retrouver à Roanne une usine compétitive et rentable. Plusieurs centaines de salariés vont être formés à la technologie du C3M, technologie maison.

Contrepartie moins souriante, même si elle permet de pérenniser l’avenir du site roannais : l’effectif passerait néanmoins de 850 salariés aujourd’hui à 720 ETP en 2019 ; mais ce, par le jeu des départs en retraite, ce qui représente 150 départs estimés sur cette période.

 Mais au-delà de 2019, la situation pourrait s’inverser : les organisations syndicales évoquent la possibilité de création de 80 emplois à partir de 2019.