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Musée des Confluences : le département du Rhône aimerait diminuer la facture de 41,6 millions d’euros

Une délibération autorise la présidente du Conseil Général du Rhône à exiger des pénalités à Vinci qui n’entend ne pas se laisser faire. Malgré tout, la facture finale restera astronomique.

Au fur et à mesure que se rapproche la date d’ouverture du futur musée des Confluences-programmée pour le 20 décembre-, son initiateur, en l’occurrence le département du Rhône et son ancien président Michel Mercier aimeraient bien diminuer quelque peu la facture annoncée et plutôt salée.

On sait qu’originellement, lors de la toute première délibération devant l’assemblée départementale, le budget de construction du musée était estimé à 60 millions d’euros.

Après bien des péripéties, la dernière estimation-officielle s’établit à 255,1 millions d’euros et sans doute, est-elle optimiste. En tout cas, la facture a pour le moins quadruplé entre le chiffre annoncé aux élus et la somme qu’aura in fine déboursé le Département du Rhône.

C’est la raison pour laquelle, lors de la dernière séance de l’assemblée départementale, a été votée une délibération autorisant la collectivité à demander à Vinci des pénalités de 41,6 millions d’euros « du fait du décalage de la réception des travaux, par rapport au calendrier contractuel »

Purement théorique en fait car l’ancien ministre de la Justice n’ignore pas que le Conseil d’Etat, dans sa jurisprudence a limité des pénalités à 25 % du montant du marché.

Dans le cas du musée, le contrat est de 118 millions d’euros, ce qui porte les pénalités à 29,5 millions d’euros.

Problème : les deux parties, Vinci et le Département du Rhône semblent très loin d’un accord.

Ni Vinci, ni les autres entreprises qui ont participé à la construction du futur monument phare de Lyon, n’ont en aucune manière l’intention de payer cette somme. Elles l’ont signifié en envoyant un courrier aux conseillers généraux : « Le dossier de conception de l’ouvrage s’est révélé insuffisamment abouti. Nous n’avons eu de cesse d’alerter notre donneur d’ordre »,assurent les entreprises.

Lesquelles s’étonnent par ailleurs de « la signification de cette démarche tardive. »

Le Conseil Général du Rhône et Vinci ont un mois et demi pour trouver un accord. Après, ce sera à la Justice de trancher…

Restera, qu’in fine , le budget de l’ouvrage aura, quoiqu’on veuille, énormément flambé, pénalités payées ou pas…