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Nouveau : le restaurant/dancing « à KGB » propose une portion XXL à Saint-Priest

Mais que sont donc partis faire Pierre Chambon et Thierry Lahon dans la lointaine banlieue est de Lyon, en ouvrant un « à KGB » puissance dix ( 2 000 m2) ! posé au bord d’un centre commercial ? Leur concept de fooding rouge va-t-il révolutionner le secteur ? Bien possible !

Le communisme n’est pas mort. Il s’étend même, puisqu’il vient de prendre d’assaut Saint-Priest. Au moins dans sa version fooding et ludique….

Pierre Chambon et Thierry Lahon qui ont créé il y a quinze ans « à KGB », ce restaurant décalé installé dans une friche du 7ème arrondissement de Lyon, en détournant avec beaucoup d’humour et de constance les codes de la grande époque soviétique, ont gagné leurs galons d’apparatchiks.

Depuis quinze ans « à KGB » devenu depuis « Cantine du Peuple » et « Dancing des Camarades » est devenu un des lieux incontournables des nuits lyonnaises.

On y mange fort bien dans un cadre pour le moins original qu’adoreraient les nostalgiques de l’Allemagne de l’Est ; de surcroît ses deux dirigeants sont des experts de la création d’ambiance.

Un investissement d’1,5 million d’euros

Ils auraient pu se contenter de cette réussite, s’ils n’avaient la fibre entrepreneuriale chevillée au corps.

Ils viennent en effet de se lancer dans un gros pari à 1,5 million d’euros.

Et ce, en ouvrant un nouvel « à KGB », non pas cette fois dans un quartier lyonnais, mais sur une zone commerciale entre un magasin Darty et un immense Conforama, sur la diagonale du meuble, en l’occurrence, la route de Grenoble à Saint-Priest qui aligne dans une débauche de néons, les grandes surfaces spécialisées dans un joyeux désordre consumériste.

Ils ont vu grand : 2 000 m2 : 240 couverts en option restauration et 940 personnes en version cocktail, donc debout. Au total, pour démarrer, six salariés pour piloter cet immense spoutnik. Un restaurant à midi et le soir en semaine qui se transforme aussi les vendredi et samedi, de 23 h à 4 heures du matin, en dancing.

Une cuisine créative

Pierre Chambon, Aurélien Silve et Thierry Lahon.

Le duo kégébiste a embauché comme chefs, Grégory Fraisse, 37 ans, : il travaillait auparavant chez le traiteur Prestal à Vaulx-en-Velin et Aurélien Silve, 29 ans, un ex-Pharaon de la cité internationale de 29 ans, où il avait développé une cuisine bistronomique.

Deux bons professionnels chargés de développer une cuisine créative. Après test, les deux camarades cuisiniers assurent. Malgré un foie gras/pain d’épice/poire vodka un peu trop sophistiqué et alambiqué, en entrée, ils se rattrapent vaillamment avec les deux plats suivant, un émincé de veau à la vapeur et une superbe pomme granitée vodka extrêmement goûteuse.

Ceci dit, s’installer dans la banlieue recèle, certes, l’avantage de bénéficier d’un grand parking de 450 places, mais vu l’emplacement plutôt improbable pour ce type de restaurant, de prime abord, on s’interroge. Une retraite de Russie en perspective pour Pierre Chambon et Thierry Nahon ?

Une carte qui démarre à 9,90 euros

En fait, à les entendre, pas de dérive aventureuse dans cet investissement. « A midi, avec une carte qui démarre à 9,90 euros (suggestion du jour) et à 18 euros, avec trois plats,  nous faisons le pari d’attirer tous les salariés qui travaillent à deux kilomètres à la ronde », expliquent-ils. Pas idiot effectivement puisque dans cette zone de chalandise, à la fois industrielle et commerciale, près de 60 000 personnes travaillent. Et les restaurants pouvant offrir un tel cadre à un tel tarif ne sont pas légion.

Mais comment alors attirer le public le soir ? « Le soir, nous visons l’événementiel, l’entreprise. Et là, la zone de chalandise est beaucoup plus étendue  et peut aller jusqu’à Saint-Quentin-Fallavier », précise Pierre Chambon.

Le nouvel « à KGB » est outillé pour accueillir les groupes, même étoffés.

Et Thierry Lahon d’ajouter : « Nous avons soigneusement choisi cet emplacement : nous sommes à la fois tout près du futur Stade des Lumières et d’Eurexpo : nous sommes situés à un km seulement de la nouvelle bretelle qui mène au parc des expositions. » Eurexpo qui lors du dernier salon de l’automobile leur a fourni un solide contingent de clients.

Bref, l’aventure semble jouable et le slogan de l’établissement : « la fête capitaliste à prix communiste » pourrait bien séduire dans la banlieue est de Lyon qui autrefois fut pour une part, rouge.

« Le Club du Cerf » a pris 40 % du capital nouvel établissement

A tel enseigne qu’une escouade d’entrepreneurs réunit au sein d’un club informel de business angels, « le Club du Cerf » croit au projet au point de prendre 40 % du capital du nouvel établissement.

Objectif, selon Pierre Chambon et Thierry Lahon : arriver rapidement à réaliser entre 2 et 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’année.

A noter que cet enracinement communiste de l’ « A KGB » de Saint-Priest va tellement loin que le restaurant propose sans doute la plus grande et la plus longue (20 m) table d’hôte de toute l’agglomération lyonnaise : 70 couverts !

– « à KGB » Saint-Priest, 215 route de Grenoble, parking Conforama. Tel. 04 78 90 20 65.