Nouveaux salons et chiffre d’affaires en hausse : Lyon-Eurexpo a fait des étincelles en 2011

Le cap des cents manifestations devrait être approché, voire même peut-être dépassé cette année. En 2011, Eurexpo, le parc des expositions de Lyon, a servi de cadre à 95 manifestations-dont 60 salons-, attirant un total de 1,2 millions de visiteurs, drainés par un total cumulé de 15 000 exposants.

 Ce qui permet à GL Events, la société lyonnaise chargée de sa gestion d’afficher un chiffre d’affaires record de 33 millions d’euros, en hausse de 10 %, non pas, par rapport à 2010, ce qui n’aurait aucun sens, mais à 2009.

 Lyon-Eurexpo fonctionne en effet sur un rythme biennal avec, alternativement, une année de vaches maigres et une autre, de vaches grasses, lorsque des salons biennaux comme le Sirha ou le salon de l’automobile se déroulent la même année, comme c’était le cas en 2011.

 Pour être appréciée, cette hausse de 10 % doit être replacée dans le cadre d’un marché national en hausse 2,9 % et de 6,1 % pour les seuls salons professionnels. Le développement du numérique n’a pas tué les salons en dur.

 Cette croissance d’Eurexpo, supérieure au rythme national, tient à deux facteurs. GL Events a d’abord investi pour redynamiser des salons existants, mais en perte de vitesse. C’était le cas du Sirha en début d’année 2011, avec la création d’une nouvelle section consacrée aux vins (Place des vins), mais aussi de Solutrans (transports) qui a retrouvé l’année dernière son niveau d’avant-crise ou encore d’Equita qui est devenu « la » référence en matière d’équitation. A telle enseigne qu’est programmée en 2014 la finale de la coupe du monde d’équitation qui devrait réunir à Bron les meilleurs cavaliers mondiaux de jumping et de dressage.

 L’autre levier activé par Olivier Ginon, le Pdg de GL Events a été le lancement de nouveaux salons : six au total, l’année dernière dont ESM (sécurité), IMA (mécatronique), CEPI (industrie), Festiculture ou UseIT, qui, il est vrai est parti cette année à la Halle Tony Garnier.

 A nouveau, six salons sont annoncés, cette année : « Loisirs d’eau » (du 11 au 13 janvier), « Pneu expo » (du 7 au 9 février), MEDTEC (micrologie médicale, les 4 et 5 avril), Expozoo (du 24 au 26 juin), « Equip’usine » (les 18 et 19 septembre), ainsi qu’Interoute & Ville (du 2 au 4 octobre).

 De même, pour relancer le parc des expositions et lui donner un caractère plus attractif, la Cofil, la structure propriétaire du terrain et des murs, au capital de laquelle on trouve le Conseil régional, le département du Rhône, le Grand Lyon et la CCI de Lyon, a investi 21,3 millions d’euros dans un nouvel accueil et un nouveau hall baptisé Paul Bocuse, ainsi qu’un auditorium de 10 000 m2. Ce qui a permis de faire passer la surface totale de l’équipement lyonnais de 110 000 à 120 000 m2.

 Enfin, la grande critique récurrente concernant la pauvreté des transports en commun pour se rendre à Eurexpo, sera bientôt obsolète. Au cours du mois de novembre prochain le Tram T5 s’arrêtera enfin au niveau de l’accueil.

 Une desserte nouvelle qui sera appréciée par le plus gros salon de cette année 2012 : Pollutec, dont des rumeurs avaient annoncé plusieurs fois le départ, mais qui sera bien là. Ce salon dédié à l’économie verte qui se déroulera du 27 au 30 novembre devrait donc, sauf, retard des travaux-mais pour l’heure le calendrier est respecté- bénéficier juste à temps de cette nouvelle desserte.

 Il ne restera plus ensuite qu’à rajouter une bretelle spéciale Eurexpo vers l’Autoroute A 43 souhaitée depuis des lustres par les responsables du parc d’expositions, mais toujours pas programmée. En compensation, néanmoins, le salon bénéficiera bien d’une nouvelle bretelle programmée pour 2014, mais en direction de la Nationale 6, proche. Patience et longueur de temps…

 Photo(DR) : Le nouvel accueil d’Eur

expo inauguré en 2011.