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Only Lyon, une stratégie de communication qui finit par être payante

Si l’économie nationale fait du sur-place, la plupart des clignotants sont au vert dans le Grand Lyon. L’agglomération lyonnaise n’a jamais autant attiré d’entreprises étrangères, les taux de notoriété sont à la hausse, comme l’illustrent un certain nombre de baromètres. Gérard Collomb veut profiter de cette image nettement plus forte qu’il y a cinq ans pour multiplier les liens avec les grandes capitales et rechercher des capitaux, dans les Emirats Arabes Unis, par exemple.

Au 27ème étage de la nouvelle Tour Oxygène de la Part-Dieu où est inauguré le « Skyroom » d’Only Lyon, Gérard Collomb , le président du Grand Lyon, semble nager sur un petit nuage.

 Ce superbe espace de promotion pour l’agglomération lyonnaise qui domine la cité et qui accueille également le World Trade Center lyonnais est à l’image d’une stratégie de marketing territoriale menée pas à pas et qui se révèle gagnante.

 Il suffit de se tourner vers les dernières statistiques en date. Dans une France en crise, jamais autant d’entreprises étrangères ne s’étaient installées à Lyon. Soixante-et-onze au total, l’année dernière, avec un peu moins de deux mille emplois à la clé. Un record depuis qu’a été créée l’Aderly (Agence de développement économique de la région de Lyon).

 Les différentes études menées dans le cadre du benchmarking entre villes, permet à Lyon grignoter peu à peu des places : 19ème au classement des villes européennes les plus attractives, tandis qu’un autre sondage montre que 51 % des investisseurs jugent Lyon capable de rivaliser avec Paris (44 % en 2011).

 Only Lyon qui au sein de l’Aderly (Agence pour le développement économique de la région de Lyon) qui est chargé du marketing territorial bénéficie en outre du nerf de la guerre, en l’occurrence, l’argent. Le Grand Lyon n’est pas seul à faire sa promo, il est accompagné de la CCI de Lyon et du Conseil général du Rhône. Ce qui lui permet de collecter un budget de 1,6 million d’euros auxquels s’ajoutent des sponsors privés qui y trouvent aussi leur compte.

 Une campagne de pub à 500 000 euros

 De quoi dégager un budget conséquent (500 000 euros) pour une nouvelle campagne de promotion de l’agglomération sur le point de démarrer sur le thème « Addicted to Lyon » dans les grands médias internationaux dont le Financial Time. Une campagne signée de l’agence Corrida où sont notamment mis en scène Paul Bocuse (photo) ou le jeune chef Gregory Cuilleron.

 A tous ces éléments réunis, il manquait une marque. Et on le sait, plus elle est simple, plus elle cartonne. C’est sans doute la raison pour laquelle l’anagramme ONLY LYON, qui sert de slogan anglo-saxon, à l’instar du  « I love New York » ou du «Being in  Berlin » , a joué le rôle de catalyseur qui a précipité le succès.

 Bénéficiant d’une nouvelle aura sur la scène des grandes villes internationales, Gérard Collomb est bien décidé à tirer les marrons du feu des retombées de ce marketing territorial. Il veut attirer les entreprises et les investisseurs. Il en faudra pour financer notamment les tours qui devraient former la futur « skyline » lyonnaise, à l’instar de celles d’autres grandes métropoles européennes.

L’Asie, aprés Abu Dhabi et son fonds souverain

 D’où son récent voyage aux Emirats-Arabes-Unis, accompagné par une délégation de trente-et-un chefs d’entreprise où il a, entre autre, pris contact avec des fonds souverains dont celui d’Abu Dhabi (Abu Dhabi Investiment Authority, l’un des plus importants du monde) et d’autres.

 Dans le même état d’esprit, il doit se rendre prochainement à Copenhague et à Stockholm, avant d’effectuer en juillet prochain une grande tournée au Japon, en Corée et en Chine « pour développer des partenariats sur le plan industriel ».

 Illustration de cette dynamique en cours, même si c’est un peu artificiel, le nombre de fans de la page Facebook d’ONLY LYON est passé de 10 000 en 2010 à 400 000 aujourd’hui, tandis que l’agglomération compte près de 10 000 « ambassadeurs » avec ou sans notoriété qui s’engagent à faire la « promo » de leur ville. A telle enseigne, que le rassemblement chaque mois de ses « ambassadeurs » (ils sont à chaque fois près de deux mille) est non seulement devenu un « must » recherché, mais aussi un réseau où les membres commencent à faire du business.

 Le marketing territorial peut aussi être à usage interne…