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Pour répondre à ses bonnes perspectives américaines, la biotech Biom’up veut construire une nouvelle usine

L’entreprise Biom’up, basée à Saint-Priest, annonce la construction prochaine d’une nouvelle usine et, chose rare pour une ex-start-up, la création d’un total de 150 emplois pour la faire tourner ; et ce, à l’horizon 2020. Soit un triplement des effectifs actuels. Il s’agit pour l’entreprise de pouvoir répondre au fort développement attendu du marché américain.

La success story se poursuit pour la biotech lyonnaise Biom’up.

Après la construction de son usine de Saint-Priest qui tourne à plein régime, puis son introduction en Bourse réussie en octobre dernier, voilà que se profile déjà la construction d’une nouvelle usine.

Cette deuxième unité de production destinée à s’étendre sur 7 000 m2 sera opérationnelle à l’horizon 2020.

Elle a été rendue nécessaire par le très rapide développement de la société.

Décision rarissime, elle a reçu en décembre dernier, avec sept mois d’avance, l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA), américaine, qui l’autorise à mettre sur le marché US son produit phare, « Hemoblast Bellows ».

Destiné aux chirurgiens, ce  best seller de Biom’up permet de stopper les hémorragies lors d’une opération chirurgicale.

Une nouvelle qui intervient après l’entrée en bourse du groupe sur Euronext, en octobre 2017. 

Au total, la société a levé pas moins de 100 millions d’euros au cours des deux dernières années. Financièrement à l’aise, la société lyonnaise dispose de lignes de financement d’un montant total de 41 millions d’euros, extensible à 51 millions d’euros

« L’objectif de cette nouvelle usine est de multiplier par dix notre capacité de production en passant de 100 000 unités annuelles à un million », a expliqué Etienne Binant, le directeur général de l’entreprise.

Une multiplication des effectifs par trois d’ici fin 2020

Reste encore une inconnue : l’emplacement de cette nouvelle usine. Mais on connaît déjà le coût de l’investissement : il sera de l’ordre de 15 millions d’euros, matériels compris.

Etienne Binant exprime son fort désir de rester dans la Métropole : « A l’ère de la délocalisation, il nous a paru essentiel de rendre à la région ce qu’elle nous a offert »

Un message entendu par le président de ladite Métropole lyonnaise, David Kimelfeld qui l’a assuré de l’appui de la collectivité dans ce projet porteur d’emplois : près de 150. A fin 2020, les effectifs de la société devraient être de 300 personnes, soit un triplement par rapport à aujourd’hui.

Des discussions d’ailleurs sont déjà en cours avec la Métropole pour finaliser cette opération.

« Nous allons appuyer Biom’up dans l’extension prévue de son usine », assure David Kimelfeld   Pour lui : « Il ne faut pas oublier l’importance des activités industrielles en terme de créations d’emplois de production et de services, y compris dans les biotechs ! »

Cette nouvelle usine devra répondre notamment à la forte demande qui se profile du marché américain. L’ambition de Biom’up est de capter 15 % de ce marché.

En attendant, la direction de Biom’up a décidé d’investir un million d’euros dans la modernisation de son usine actuelle de Saint-Priest, via l’achat de nouvelles machines et la réorganisation de ses espaces de stockage. Ce qui permettra déjà avant que la nouvelle usine ne voie le jour, de quadrupler la capacité de production de poudre hémostatique…