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Privatisation de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry : Ardian, la course en tête ?

Parmi les sept candidats (*) à la privatisation de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, le Fonds de capital-investissement Ardian, dirigé par une femme, Dominique Senequier, semble rallier un nombre de plus en plus important  de soutiens, déclarés ou non déclarés.

 Ce fonds déjà présent dans les aéroports de Luton à Londres, de Milan et de Naples, à travers une de ses filiales, était associé dès le dépôt de candidature avec la société de capital-investissement lyonnaise Siparex qui pèse d’un poids non négligeable dans la région.

 S’y ajoute désormais Apicil, leader rhônalpin de l’assurance-santé dont le directeur, Philippe Barret a annoncé lui aussi être derrière Ardian en lui apportant 10 millions d’euros, en cas de victoire.

Parmi les autres entreprises susceptible en cas de succès de cette candidature d’intégrer le tour de table d’Ardian, on peut également citer la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et ICMI, le holding de Jean-Michel Aulas. Et la liste pourrait bien s’allonger encore…

 Pour le directeur général d’Apicil, « Ardian a pour lui son grand professionnalisme dans la gestion d’aéroports et s’avère suffisamment indépendant pour assurer le développement de Lyon-Saint Exupéry, ce qui ne serait le cas ni des aéroports de Paris, ni de Genève. »

 Et ce dernier de constater par ailleurs « que c’est ce fonds qui a capitalisé le plus de soutiens de la part des entrepreneurs régionaux. »

 La famille Peugeot aussi

 Autre candidat, en deuxième ligne de départ, mais qui peut lui aussi avoir ses chances : le groupe australien Macquarie, gestionnaire de nombreux aéroports auquel s’est associé la FFP, le holding de la famille Peugeot.

 La FFP, qui gère plus de 3 milliards d’euros d’actifs, serait prête à prendre 20 % à 25 % du capital d’Aéroports de Lyon, dont la valeur totale pourrait dépasser le milliard d’euros.

 Le prix à payer pour l’aéroport régional, non seulement parce qu’il possède de très importantes réserves foncières, mais aussi parce qu’il recèle un grand potentiel vu son retard par rapport au poids de Rhône-Alpes. Il n’est que le 54ème aéroport européen, alors qu’Auvergne-Rhône-Alpes figure dans le top ten des régions les plus riches d’Europe.

 (*) Vinci ; Ardian ; l’alliance franco-espagnole Meridiam/Ferrovial Airports ; les groupes australiens IFM/Macquarie Infrastructure and Real Assets (Mira) ; Atlantia et Limark Yatirim ; et Cube Infrastructure, le fonds d’investissement de Natixis, allié à l’aéroport de Genève.