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Privatisation : l’aéroport de Genève n’atterrira pas à Saint Exupéry

Il y aura une candidature de moins, le 4 juillet, terme ultime pour les entreprises ou les fonds désireux de participer à la privatisation de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

L’aéroport de Genève dont les chances de succès se sont amoindries au fil des semaines, au profit du groupe Ardian appuyé localement par de nombreuses entreprises, a décidé de retirer sa candidature.

C’est le canton de Genève, lui-même, propriétaire de l’aéroport suisse qui a annoncé ce retrait.

« La coopération régionale, essentielle sur nombre de politiques publiques dont le transport aérien, est vivement souhaitée par le Conseil d’Etat » du canton de Genève, a d’abord indiqué ce dernier.

Avant d’ajouter aussitôt : « Toutefois, ce dernier a renoncé à autoriser Genève Aéroport à participer au consortium tel qu’il a été finalisé ».

« En effet, les changements de partenaires financiers qui ont été opérés par la direction du consortium au cours de ces dernières semaines n’ont pas été de nature à convaincre le Conseil d’Etat de la viabilité de ce projet », a explicité le canton, sans donner de précision.

L’aéroport de Genève accompagnait le fonds d’investissement Cube.

Le canton de Genève précise toutefois que cette décision ne remet pas en cause  » le souhait de coopération à l’avenir avec les Aéroports de Lyon ».

On arrive donc aux dernières étapes du processus qui devrait être finalisé dans les mois qui viennent.

Un processus dont l’Etat français avait donné, le 10 mars, le coup d’envoi à la privatisation partielle.

Le choix des acquéreurs devrait intervenir cet été.

L’aéroport dans son intégralité devrait être valorisé a minima entre 800 millions et un milliard d’euros.

Avec ses 8,7 millions de passagers annuels, il arrive au 3ème rang des aéroports français, derrière ceux de Paris et celui de Nice ; mais au 54ème rang européen. Il est de ce fait doté d’un important potentiel de développement, ce qui aiguise les appétits.

Les candidature de l’aéroport de Genève, comme celle des Aéroports de Paris qui n’avaient finalement pas déposé de candidature, avaient toutes deux provoqué de fortes craintes de mainmise et de perte d’autonomie régionale. Ces craintes sont désormais levées.