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Quatre-vingts nouvelles implantations d’entreprises en 2014 : l’attractivité lyonnaise se confirme

Soixante-dix-sept en 2013, quatre-vingts nouvelles implantations l’année dernière : le regain d’intérêt des entreprises pour Lyon, constaté l’année dernière s’est encore accentué. Il se traduit en chiffres : 800 millions d’euros d’investissements immobiliers cumulés et la création de 1 900 emplois à trois ans. Un bon score.

L’une des tendances les plus lourdes de ces dix dernières années en Europe et dans le Monde est le poids grandissant des Métropoles.

Ceci explique que Gérard Collomb ait tout fait pour transformer le Grand Lyon en Métropole multipliant au passage son poids par deux.

Cette tendance a son corollaire : une concurrence féroce desdites métropoles en matière de marketing territorial. Pour exister, elles doivent abondamment communiquer et laisser dans leur sillage des ondes positives, attirant les touristes et les entreprises.

La pari d’une « Ville globale »

En investissant 1,7 million d’euros dans la marque « OnlyLyon » qui fête cette année son 8ème anniversaire, et en faisant le pari de la « Ville globale, pas seulement la Ville de la Santé ou celle de la Gastronomie, par exemple», comme se félicite Lionel Vasseur, son responsable, Lyon a manifestement choisi la bonne stratégie.

Ainsi l’étude d’IBM (« Top destination global agglomérations ») positionne Lyon à la 17ème place des métropoles mondiales les plus attractives, la situant entre Istanbul en Turquie et Bangalore en Inde (+ 6 % en un an).

En témoigne le nombre grandissant de touristes provenant de contrées de plus ne plus lointaines qui choisissent Lyon comme destination.

En témoigne également le nombre grandissant d’entreprises choisissant de s’implanter à Lyon, malgré une tonalité économique générale morose.

A l’heure du bilan 2014, Jacques de Chilly, directeur de l’Aderly, la structure chargée d’attirer les entreprises extérieures pour qu’elles s’implantent en région lyonnaise, annonce plutôt fièrement l’implantation record, l’année dernière, de quatre-vingts entreprises, un niveau jamais atteint.

36 % d’entreprises internationales

Derrière, cela représente 1 900 emplois destinés à être créés en trois ans. Un chiffre à multiplier par 2,5 si l’on veut inclure les sous-traitants.

Il faut certes y ajouter d’emblée un petit bémol : contrairement à 2013 les entreprises françaises sont les plus nombreuses, seules 36 % des nouvelles implantées sont internationales.

Si l’on sort l’Américain Hexcel du tableau qui doit s’implanter à Roussillon en Isère, désormais dans la zone d’attraction de l’Aderly et ses 250 millions d’investissements, non encore comptabilisé dans l’attente des premières embauches, le tableau de chasse est plutôt joli : l’Allemand Fresenius à l’Arbresle avec ses 80 emplois et ses 70 millions d’euros d’investissements ; le Belge Vandermootele, spécialisé dans la boulangerie industrielle qui crée 150 emplois sur la zone industrielle de la Plaine de l’Ain ; voire encore la société suisse Amaris, spécialisée dans le conseil en management et technologie qui a installé son siège France à Lyon : là encore, 150 emplois à la clef, etc.

Côté entreprises hexagonales, les nouvelles implantées les plus significatives sont l’Air Liquide qui a transféré à Saint-Priest ses quinze centres de relation-client, auparavant dispersés (50 emplois) ; voire Smart PS, le spécialiste français des robots de télésurveillance (30 emplois) ; ou encore le centre de développement créé à Lyon par le studio de création digitale Silk (15 emplois), etc.

Quatre-cents dossiers suivis par l’Aderly

Quid de 2015 ? Jacques de Chilly en est persuadé : la montée en puissance de la grande agglomération lyonnaise va se poursuivre : « Nous suivons actuellement près de 400 dossiers d’implantation », explique-t-il. Bien sûr, un bon nombre ira s’installer ailleurs, mais un bon nombre aussi choisira encore cette année Lyon.

On sait déjà qu‘Hexcel sera l’une des implantations majeures de 2015. Cette société américaine a choisi la région lyonnaise à l’issue d’une compétition mettant en lice de grandes métropoles de toute l’Europe. In fine ce fut Roussillon qui a été choisi. Ce qui est plutôt engageant pour l’avenir. « Nous prouvons par là que la France peut être attractive », lance Jacques de Chilly.

Ce chimiste est l’un des principaux fabricants de panneaux de fibres de carbone destinées aux ailes du nouvel Airbus A 350. Une implantation à la forte coloration médiatique qui devrait permettre à l’Aderly d’attirer d’autres gros poissons.

Enfin, nouveauté pour 2015, l’aire d’action de l’Aderly qui s’étendait à la Métropole lyonnaise et au Pays Viennois va s’étendre en 2015 à la CAPI (Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère, l’ex-Ville Nouvelle de L’Isle d’Abeau) et à l’agglomération stéphanoise. S’y ajoute le nouveau Rhône qui continue de faire le choix de l’Aderly et s’est refusé à créer sa propre structure.

Ce qui va permettre à la fois de mutualiser les moyens et de chasser en meute. Gage pour cette année, de meilleures statistiques encore ?