Rejoint par MIEL, la mutuelle du Groupe Casino, Apicil voit son résultat net bondir de 53 %

 Le chantier se poursuit au sein du Groupe lyonnais Apicil. Philippe Barret, son directeur général avait lancé, à son arrivée, en 2011, après avoir quitté Réunica, un plan stratégique, baptisé « Convergence 2016 » dont l’objectif avait le mérite de la simplicité : « positionner le groupe comme le partenaire de référence des entreprises pour améliorer leur performance sociale. »

 A mi-parcours, ce plan stratégique a manifestement porté ses fruits si l’on en croît le bilan 2013 d’Apicil.

 Les chiffres parlent d’eux même : le résultat net, part du Groupe, a dépassé l’année dernière les objectifs fixés : il a atteint 28 millions d’euros contre 18,4 millions en 2012, soit un bond de 53 %.

 Le marché a été porté par l’assurance de personnes (+ 5 %) et à même hauteur par une collecte en assurance vie : + 5 % également. A noter qu’en matière de santé prévoyance, les objectifs commerciaux ont été dépassés : + 25 %.

 Dans le cadre de ce plan stratégique, « nous avons pu continuer le redressement de nos équilibres techniques qui globalement s’améliorent, même si nous ne sommes pas complétement au bout de nos efforts dans ce domaine », concède le directeur général.

 Sur le plan de l’épargne, « le chiffre d’affaires est en repli par rapport à 2012. » Malgré tout, à la fin de l’année 2013, l’encours était en ligne avec l’objectif fixé, soit 3,5 milliards d’euros.

Reste néanmoins un déficit de gestion de 2 millions d’euros en ce qui concerne le secteur de la retraite complémentaire. « Lié au déploiement de l’Usine Retraite (*), il est néanmoins plus faible qu’initialement prévu », estime Philippe Barret.

 MIEL : 90 millions d’euros de cotisations

 Un autre événement, concernant cette fois les partenariats mutualistes a eu 2013 pour cadre.

 Le groupe Apicil a d’abord signé un partenariat avec une petite mutuelle « la 525ème mutuelle », celle concernant le groupe Renault-Trucks, mais surtout, il a fait de même avec une mutuelle de poids, celle du succursaliste stéphanois Casino : MIEL Mutuelle.

 Un partenariat positif pour Philippe Barret. « Cet accord a renforcé la construction d’un réseau national de mutuelles partenaires permettant d’apporter des réponses spécifiques selon les territoires et les clients. »

 Ainsi, MIEL Mutuelle dans le rouge en 2013 qui est basée à Saint-Etienne pèse 90 millions d’euros de cotisations. Spécialisée en assurance et gestion de produits complémentaires santé et dépendance , cette Mutuelle a rejoint l’union de Groupe mutualiste créée en 2012.

 « MIEL Mutuelle qui a travaillé ces dernières années sur son redressement cherchait un partenaire pour favoriser son développement », explique le directeur général. Le partenariat porte sur un certain nombre de domaines, dont la mise en place de synergies informatiques.

 Une collecte brute en croissance de 45 %

 Quid de 2014 qui démarre bien, avec une collecte brute en croissance de 45 % depuis le début de l’année ?

 Pour Phillippe Barret qui n’exclut pas de procéder à de nouvelles opérations de croissance externe, « nous entendons poursuivre notre politique de croissance et continuer à déployer nos offres au plus près des besoins des entreprises et des particuliers. »

 Reste à savoir si cette année encore, les objectifs fixés seront dépassés.. ?

(*) Le grand projet de système d’information unique de la retraite complémentaire, lancé il y a dix ans et qui est désormais arrivé à son terme.