Révolution culturelle à la CCI Lyon Métropole qui se positionne désormais comme « partenaire d’affaires » des entreprises

C’est dans la tempête que l’on reconnaît le capitaine…A cet égard pour la première année de son nouveau mandat, après sa réélection à la tête de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, Emmanuel Imberton a eu tout loisir de faire montre de ses qualités manœuvrières.

 Il voulait que le Musée des Tissus perdure, sans qu’il ne soit plus du tout à la charge de la Chambre qui assumait son lourd déficit. Non sans mal, certes, mais c’est fait.

Une autre lourde charge, celle de l’Ecole de Management EMLyon n’est plus, ou n’est plus progressivement en passe de l’être.

Dans le même temps, la CCI a sabré dans ses effectifs, perdant une centaine de salariés, fermé trois antennes : Vaulx-en-Velin, Tarare et Montbrison.

Il a fallu adapter la voilure de la CCI à la tempête financière qu’elle a traversée : elle a, depuis 2015, perdu 50 % de ses recettes fiscales, soit le quart de son budget. « Quelle entreprise aurait pu supporter ce que nous avons subi ! », lance son président.

« La CCI, mon business partner »

C’est une Chambre allégée que le président de la CCI, Emmanuel Imberton, a présenté avec son équipe, dans le cadre du Plan de Mandat destiné à tracer le cap pour les quatre années de mandat qui restent à venir.

Un Plan de Mandat qui prend la forme d’un petit livre rouge intitulé, en direction des entreprises, « La CCI, mon business partner ».

« Notre premier mot d’ordre : nous souhaitons nous positionner comme le partenaire d’affaires des entreprises : pour faciliter son quotidien, pour accélérer sa croissance, améliorer l’environnement des entreprises sur le territoire », explique Emmanuel Imberton. Qui ajoute aussi, mais cela va sans dire : « Il s’agit aussi de gérer la CCI en entrepreneur ».

Les missions de la CCI sont recentrées sur quelques priorités : l’accompagnement digital du chef d’entreprise, celui des créateurs d’entreprise, l’aide à l’accès des chefs d’entreprise au financements grâce à une offre baptisée « GO Funding », le crowdfunding en prêts, un coaching resserré ; ainsi que, côté industriel, l’accompagnement des entreprises vers l’Usine du Futur, seul moyen de conserver dans un premier temps, puis de développer dans un second, notre potentiel industriel.

Au passage, ces grands axes se traduisent par quelques innovations : une vraie volonté de développer l’entrepreneuriat au féminin. Rappelons que seuls 30 % des chefs d’entreprise sont des femmes.

Forum Go-Fab et événement agro-culinaire

Toujours dans le cadre de ce Plan de Mandat, une nouvelle manifestation verra le jour le 14 juin prochain : le Forum Go Fab (Usine du Futur) qui se déroulera à Saint-Etienne.

 La délégation de la CCI à Saint-Etienne sera également à l’origine d’un nouvel événement agro-culinaire qui reste encore à porter sur les fonts baptismaux.

Enfin la CCI s’associe à l’Etat dans le programme « Cœur de Ville » accompagné par 5 milliards d’euros de financements (au plan national) pour reconquérir les centres-villes des moyennes localités.

Ce sera d’autant plus facile que les trois villes qui ont ont été sélectionnées pour être accompagnées financièrement dans cette action par l’Etat sont situées dans le territoire de la CCI : Roanne et Montbrison dans la Loire et Tarare dans le Rhône. Un plan qui va permettre à chacune de ces trois villes de bénéficier pendant plusieurs années de 2 à 4 millions d’euros supplémentaires pour leur reconquête…

 Quid de l’avenir après ce plan de mandat ? Emmanuel Imberton n’exclut rien, même pas de nouvelles restrictions budgétaires, voire même une privatisation à terme des CCI !

 Pour l’heure, la CCI qu’il préside tente de s’adapter et de continuer à avancer par gros temps…