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Rhône-Alpes a dépassé en 2014 la barre symbolique des 3 000 producteurs bio

Même si elle reste encore marginale vis à vis de l’agriculture conventionnelle, l’agriculture bio poursuit sa croissance en Rhône-Alpes, l’une des cinq régions de France les plus bio. La crise ? Le nombre d’exploitation en conversion bio a cependant ralenti l’année dernière.

Une véritable course poursuite entre la production et le marché !

Le marché des produits issus de l’agriculture bio a progressé, voire même, au regard de la conjoncture morose, continué à flamber l’année dernière en France : de 8 %. Il pesait 2,54 milliards d’euros en 2013. Peu de secteurs de l’agriculture dont beaucoup souffrent, peuvent en dire autant.

En revanche le développement du nombre d’exploitations bio, en forte croissance ces dernières années tend à ralentir.

Au niveau national, le nombre d’exploitation bio ou en conversion vers l’agriculture biologique a augmenté de 5 %, contre des croissances à deux chiffres dans le passé. La croissance est encore moindre pour les surfaces converties en bio : + 3%.

La région Rhône-Alpes a quant à elle, passé la barre symbolique des trois mille exploitations bio : très précisément 3 003 en octobre 2014, selon les chiffres fournis par la Chambre d’Agriculture de Rhône-Alpes.

Ce qui fait d’elle, la deuxième région de France pour le bio, derrière Midi-Pyrénées pour le nombre de producteurs bio. Elle est en revanche à la quatrième position pour les surfaces en bio ou en conversion, ce qui représente 7,7 % seulement de la superficie agricole utile régionale.

Rhône-Alpes figure ainsi parmi les cinq principales grandes régions productrices de bio en France, avec PACA, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et les Pays de Loire.

Les arboriculteurs sont les plus bio

En Rhône-Alpes, ce sont les fruits dont la part de production bio est la plus grande par rapport à la production conventionnelle (13,7 %).

Ils sont suivis par les plantes à parfum, aromatiques et médicinales, un marché qui, en bio, comme en non bio d’ailleurs reste particulièrement porteur : « la demande et forte et insuffisamment satisfaite », regrette Jean-Luc Flaugère, président de la Chambre d’agriculture de Rhône-Alpes..

Et ce dernier d’ajouter : « Le problème pour les producteurs n’est pas d’écouler le produit, mais d’en trouver ! »

D’autres secteurs s’avèrent également dynamiques dans ce domaine du bio.

Ainsi, la demande d’œufs bio est en très forte augmentation : en 2013, les achats d’œufs bio par les ménages français ont progressé de de 12,3 % en volume. Ils ont en revanche reculé de 0,7 % en matière de prix, du fait de la forte baisse des prix qui a cependant moins touché le bio.

Même tendance à la hausse du côté des volailles bio (+ 3%), avec des prix de détail en légère hausse.

Les importations sous la barre des 30 %

La situation a été meilleure pour le lait bio dont la collecte a augmenté de 8 % en 2013, mais là, avec une hausse du prix moyen payé au producteur de 11 %. Conséquence : les parts de marché des produits laitiers bio augmentent toutes, sauf dans le secteur des fromages où elles stagnent.

Cette croissance du bio, même à marche ralentie, a tout de même amené les importations de produits bio issus de l’agriculture en France, à diminuer et à passer, à partir de 2013, sous la barre des 30 %.

Ce qui conforte la balance commerciale française, qui, au moins dans le domaine de l’agriculture et du vin est largement excédentaire : + 11,6 milliards d’euros en 2013. La forte baisse de l’euro va-telle accentuer le mouvement ?