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Rhône-Alpes : les inégalités s’accentuent

Le revenu maximal des 10 % de ménages les moins aisés a baissé de – 0,5 %, tandis que celui des 10 % les plus favorisés a nettement augmenté : + 5,2 %.

Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que les inégalités s’accentuent.

 C’est ce que vient de confirmer l’Insee Rhône-Alpes dans une nouvelle étude.

Premier constat : Rhône-Alpes est une région riche.

 En 2011, la moitié des Rhônalpins vivant dans un ménage déclarant plus de 20 100 euros de revenus par unité de consommation. La région se situe ainsi au 3ème rang des régions françaises derrière l’Ile-de-France et l’Alsace.

 Mais dans le même temps, dans la région comme ailleurs, les difficultés économiques

survenues en 2008 se ressentent à travers une évolution moins rapide des revenus (+ 3,6 % entre 2007 et 2011, contre + 6,1 % entre 2003 et 2007).

 Dans le même temps, la crise a contribué à creuser les inégalités : le revenu maximal des 10 % de ménages les moins aisés a baissé de – 0,5 %, tandis que le seuil des 10 % les plus favorisés a significativement augmenté : + 5,2 %.

 De manière générale, les revenus sont plus élevés dans les grandes villes et leur périphérie ; ils sont à l’inverse plus faibles dans les zones les plus éloignées des centres économiques.

 Les grandes agglomérations rhônapines parmi les plus riches de France

 Les grandes agglomérations rhônalpines sont parmi les plus riches de France. À Lyon, Grenoble, Chambéry, Sallanches, Cluses, Annecy et dans le Genevois français en particulier, le revenu des habitants dépasse celui observé dans l’ensemble des grands pôles urbains français.

 Avec un revenu médian de 21 200 euros, l’aire urbaine grenobloise figure au 9e rang des 200 plus grandes aires urbaines françaises, devançant celle de Lyon (16ème rang avec 20 600 euros).

 Dans la région, les écarts de revenus s’amplifient dans les grandes aires urbaines, tandis qu’ils ont tendance à se stabiliser sur le reste du territoire.

 Dans les communes périphériques, l’ensemble des revenus a augmenté ; la situation évolue moins favorablement dans les pôles urbains.

 L’aire urbaine de Lyon est toutefois une exception, avec une ville-centre plus riche que les communes qui constituent sa couronne.

 Au sein des pôles urbains rhônalpins, les banlieues concentrent les populations en grande difficulté financière. Les habitants les plus pauvres y déclarent un niveau de ressources inférieur de 20 % à celui des populations des banlieues de France métropolitaine, soit 5 700 euros contre 7 100 euros.