Toute l’actualité Lyon Entreprises

SIDO : la deuxième édition confirme la réussite de la première, la dimension européenne désormais ?

Le SIDO, salon des objets connectés qui s’est déroulé les 6 et 7 avril au Palais des congrès de la Cité internationale à Lyon a confirmé que le succès de la première édition n’était pas un hasard. Les travées du salon étaient une nouvelle fois noires de monde, essentiellement des professionnels et beaucoup de cadres ou dirigeants venant s’enquérir de la manière dont leur entreprise traditionnelle pourrait bien prendre le virage de la révolution en cours…

Evoquant, en ouvrant le salon, « une ambition européenne », les deux créatrices du SIDO, Stéphanie Gibert et Paola Jesson auraient-elles déjà la grosse tête ? Assurément non, car elles ont eu le nez en créant ce nouveau salon. Au bon moment. En la matière, le timing est la clé.

 Le marché des objets connectés devient mature.

 Ceci explique que pas moins de deux cents exposants avaient pris place cette année au Palais des congrès de la Cité internationale, contre cent-dix en 2015 ; tandis que 5 300 professionnels ont parcourus des travées bondées. Ils étaient 4 200 l’année dernière.

 Les conférences ont fait le plein

 Ce nouveau phénomène des objets connectés interroge fortement dans les entreprises qui veulent observer le phénomène de près pour l’appliquer elles-mêmes. Les cinquante conférences programmées au cours des deux jours du salon ont donc naturellement fait le plein.

 Même des entreprises aux produits les plus classiques et les plus basiques comme les outils manuels s’y mettent (tournevis, marteaux, clés, etc.). Ainsi une société comme la Stéphanoise Sam Outillage, spécialisée dans la fabrication d’outils à mains professionnels, était au SIdO. Elle présentait sa nouvelle gamme Sam 4.0, d’outils connectés. Des outils mis au point en partenariat avec  une société Ela Innovation, spécialisée dans la RFID et les capteurs sans fil.

 Une nouvelle gamme pour quoi faire ? Pour savoir en permanence si un outil a un défaut et si chacun se trouve à sa place ; une nouvelle gamme aussi qui permet d’effectuer toutes les opérations avec l’outil adéquat, selon un protocole défini ; bref qui est destinée à faciliter le travail quotidien des professionnels.

 Tout n’est pas connectable, mais c’est l’usage qui, rapidement, fait l’objet connecté.

 Un imposant lot de start-up

 A partir de ce salon, un écosystème est en train de voir le jour, avec son imposant lot de start-up.

 Deux des principaux sponsors du salon, Schneider Electric et Orange, adeptes de l’open innovation ont pris depuis longtemps le train en marche des objets connectés

Ces deux entreprises étaient venus à ce salon, en compagnie de start-up, présentes à même leurs stands. S’y ajoutaient les cinquante jeunes pousses de la « start-up alley », sélectionnées et invités pour l’occasion par le SIDO.

 La force de ce salon est de s’appuyer sur l’écosystème numérique pour se développer. Mieux même, il est lui-même devenu un maillon de cet écosystème.

 Déjà un incontestable salon national

 D’où l’intérêt de voir ce salon qui a pris d’emblée, à partir de Lyon, une dimension nationale, incontestable dès sa deuxième édition, devenir maintenant européen. Ce sera le challenge de sa 3ème et prochaine édition, en 2017. Tel est donc désormais l’objectif affiché.

 Ce caractère européen est d’ailleurs déjà engagé. Près d’un tiers des deux cents exposants de cette année dépendaient d’entreprises internationales, la commission européenne avait son stand. De nombreuses langues étrangères étaient parlées sur les stands, dans les travées.

 Comment comptent s’y prendre ses organisatrices pour s’imposer désormais à l’échelon international ?

 « Déjà sur notre site qui était bilingue français/anglais, nous avons ressenti un net intérêt au-delà de nos frontières. L’événement est déjà bien identifié en Europe », se félicite Stéphanie Gibert, une des deux co-organisatrices du SIDO.

 Et d’ajouter : « Il nous faut désormais labourer l’Europe, utiliser les canaux des clusters qui nous accompagnent et qui sont présents à l’international, communiquer, nous déplacer : comme en France, les entreprises européennes ont besoin d’énormément d’informations sur les objets connectés. La prise de conscience que nous avons constaté avec force cette année est générale ! »

 Ce salon naissant sera peut-être un jour, s’il sait prendre ce virage, un futur Pollutec, étant donné les perspectives ouvertes par ce marché …