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Salon de l’auto : après Francfort boudé par le public, Lyon atteindra-t-il les 60 000 visiteurs escomptés ?

Il n’est évidemment pas question de comparer le récent salon de l’automobile de Francfort qui vient de se terminer, avec celui de Lyon qui a ouvert ses portes à Lyon-Eurexpo. Leur taille varie de un à dix.

 Reste que le premier interroge le second, car souvent les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets…

Douche froide en effet dans les allées du salon de Francfort il y a quelques jours : le nombre de visiteurs a chuté de 13 %. 810 000 personnes seulement auront visité le 67ème salon de l’automobile de la capitale allemande de l’automobile.

 C’est bien moins que les 930 000 de 2015, lors de la précédente édition de cette grand-messe biennale, en alternance avec le Mondial de l’automobile de Paris.

 Les raisons mises en avant par les professionnels : les incertitudes pesant sur le diesel, sacré en Allemagne, ce qui déroute les consommateurs.

Mais on sait aussi que les grands salons sont de plus en plus concurrencés par la Toile.

Un bon démarrage

En attendant les chiffres du nombre de visiteurs, le salon de l’auto de Lyon n’a en tout cas pas débuté dans une ambiance morose. La soirée avant-première a drainé nettement plus de monde que lors de la dernière édition il y a deux ans. Un signe ?

Rappelez-vous, il y a deux ans, après plusieurs années sans salon, GL Events l’organisateur avait mis en place un salon plus « light », animé non pas par les constructeurs automobiles, mais par les distributeurs, avec le nom de leur concession discrètement apposé dans un coin. Tous les stands, incomparablement moins onéreux devaient être identiques et ne pouvaient dépasser la barre des 600 m2. La star ne devait plus être les stands des grands constructeurs surdimensionnés et tarabiscotés, mais la voiture. Retour aux fondamentaux…

Un salon de plus en plus électrique

Un nouveau concept qui a plu puisque la première édition, en 2015 de ce salon new look avait été un succès avec 55 000 visiteurs.

Tout le pari, deux ans plus tard et malgré le mauvais exemple de Francfort est de confirmer cette année, cette réussite qui permettrait de pérenniser la renaissance du salon lyonnais.

 Pour l’heure, le côté positif, contrairement à Francfort est que cette année à Eurexpo, toutes les marques opérant sur le sol français sont présentes : l es grandes généralistes, Ford compris, absent lors du dernier salon ; mais aussi celles opérant sur des marchés de niche, à l’instar de l’Américain Tesla, spécialiste de la voiture de luxe électrique qui présente à Lyon deux modèles, l’impressionnante « X » avec ses portières en ailes de papillon et la « S ».

La « 3 » la plus abordable, déjà sortie aux Etats-Unis, n’est pas encore commercialisée en Europe.

 Tesla est d’ailleurs à l’aune de ce salon de plus en plus électrique : pas un constructeur désormais qui ne présente pas un ou plusieurs modèles hybrides ou carrément électriques.

Nouveautés

 Les nouveautés sont aussi nombreuses au salon de Lyon cette année : la Citroën C Aircross, la Hyundai Kona, la nouvelle Nissan Leaf, la Renault Mégane RS, les Volkswagen T-Roc et Polo.

Reste que le salon de Lyon, contrairement aux grands salons comme Francfort et Paris qui sont d’abord des salons d’image, est réputé être un salon vendeur. C’est aussi à l’aune du nombre de contrats signés que la deuxième édition de ce salon new look sera jaugée.

 Un total de 1 300 voitures avaient été vendues il a deux ans. Combien cette année ?

La barre des 60 000 franchie cette année ?

 Et combien de visiteurs auront arpenté les travées remplies de véhicules aux chromes étincelants , Ils avaient été 55 000 il y a deux ans. Les organisateurs espèrent cette fois franchir la barre des 60 000.

 Si c’est le cas, GL Events et l’équipe du salon de l’automobile de Lyon auront réussi à mettre au point un nouveau type de salon correspondant plus à l’air du temps et en tout cas apte à séduire encore un public qui a tendance à être quelque peu blasé. Le grand virage opéré vers l’hybride et l’électrique aurait alors constitué le déclic…