Signé de l’architecte du MUCEM à Marseille,  le  « Pavillon 52 » clôt le Front de Saône à Confluence

Une destination prisée des architectes du monde entier. Le Front de Saône à Lyon-Confluence constitue une vitrine presque unique en Europe de l’état de l’architecture du 21ème siècle. On y trouve des immeubles d’une très grande variété, c’est le moins que l’on puisse dire, signés des plus grands noms de l’époque : Wilmotte, Nouvel, Jakob+Macfarlane, etc.

Le tout denier immeuble de ce Front  de Saône, situé entre le centre commercial de la Confluence et le musée des Confluences qui est en phase d’achèvement, obéi à la même démarche d’appel à une star de l’architecture contemporaine.

 L’architecte du MUCEM

Baptisé « Pavillon 52 », ce tout dernier immeuble du Front de Saône est signé de l’architecte du MUCEM, le musée situé près du Vieux Port qui a contribué à changer l’image de Marseille : Rudy Ricciotti.

 Cet architecte et ingénieur a reçu le Prix national d’Architecture en 2006. Il est représentatif de cette génération d’architectes qui tentent d’allier à la fois la création avec une culture constructive innovante.

Il le prouve avec ce bâtiment de 7 500 m2 qui est bourré d’innovations.

Ce bâtiment parie sur le béton sous différentes formes ; ce béton qui est toujours, pour Ricciotti le matériau le plus innovant et le plus écologique dans la mesure où il peut être élaboré sur place et qu’il est recyclable.

Ce bâtiment dont le promoteur est le Groupe lyonnais Cardinal avec PRD, ne possède pas de poutres permettant un plafond brut lissé en béton du plus bel effet.

 Ceinturé d’une « mantille » sur toute sa façade

 Il est surtout ceinturé d’une « mantille » en cours d’installation qui constitue sa caractéristique la plus visible et lui donne l’apparence d’un palais plutôt énigmatique sur les bords de Saône.

Il s’agit de lames de béton fibré haute performance….ressemblant au métal du fait de sa coloration gris anthracite, qui entourent totalement le bâtiment. Des lames de 3 cm d’épaisseur fabriquées par IDBat, une entreprise de la Drôme : le bâtiment en utilise seize kilomètres ! Cette « mantille » n’a pas qu’un seul objet architectural et décoratif, c’est aussi un « brise-soleil ».

Autre originalité : les façades accueillent des vitrages courbes de six mètres de haut que seules trois entreprises au monde sont capables de fabriquer.

Pour répondre aux critères du développement durable, le chauffage et le rafraichissement de ce bâtiment est opéré par un système géothermique, relié à la nappe phréatique, donc à faible coût de fonctionnement, via 28 km de serpentins insérés dans les dalles. Le bâtiment accueille enfin un parking de 54 places.

Ce faible coût énergétique permet de contrebalancer le surcoût de la construction par rapport à un bâtiment de bureaux traditionnel  : + 15 %, soit un coût de construction aux alentours de 2 000  euros le m2. La valeur  locative sera de l’ordre de 250  euros le m2.

 Un investissement de 30 millions d’euros

                                      Le « Pavillon 52 », vu de la rive droite de la Saône

Ce bâtiment représente un investissement global de 30 millions d’euros. Le propriétaire est une SCI au sein de laquelle on retrouve Voies Navigables de France (VNF) qui a apporté le terrain, la Caisse des Dépôts, Cardinal et le locataire, Acies, sous la forme d’un partenariat public/privé.

 Ce dernier bâtiment du Front de Saône qui sera livré en avril 2016 accueillera en effet sur trois étages et demi sur cinq, le siège social d’Acies Consulting Group, une entreprise de conseil opérationnel spécialisée dans la recherche et l’innovation auprès de Grands Comptes, d’ETI et de PME Technologiques dans la chimie, l’automobile, l’énergie, l’aéronautique, etc.

Actuellement installés dans des bureaux situés rue de la République dans la Presqu’île lyonnaise, ses 150 salariés migreront donc à Confluence sur 4 500  m2.

Le promoteur de ce bâtiment, le Groupe Cardinal est actuellement à la recherche d’un ou de plusieurs locataires pour la superficie restante de bureaux, soit 1 500 m2.

De même, le rez de chaussée accueillera un ou des commerces sur 1 500 m2, de style showroom.
On comprend d’ailleurs mieux pourquoi ce promoteur immobilier plus spécialisé dans les immeubles de bureau a installé son siège à Confluence : il a été le promoteur de pas moins de sept immeubles dont celui du Progrès ou d’Euronews de ce Front de Saône qui constitue pour lui une superbe vitrine.

 On n’attend plus désormais qu’un hôtel

Il s’apprête à afficher son huitième bâtiment sur ce site, car pour être tout à fait exact, il existe tout de même un tout dernier immeuble qui doit sortir de terre, face au cube vert d’Euronews : un hôtel de 3 700 m2, signé de l’architecte Eric Bourg, un ancien collaborateur de Jean-Michel Wilmotte, dont la construction vient de démarrer…