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Siparex qui vient de déménager veut opérer sa transformation numérique en deux ans

Nouveau départ pour Siparex, la société de capital-investissement lyonnaise qui fête cette année ses quarante années d’existence.

Sous la férule de son président, Bertrand Rambaud, elle vient d’opérer son déménagement en installant sur 1 000 mètres carrés ses cinquante salariés lyonnais, rue Servient dans le quartier de la Part-Dieu ; mais a également annoncé sa forte volonté de transformation numérique.

Nomination d’un « chief digital officer »

Siparex vient ainsi d’embaucher pour ce faire un « chief digital officer », en l’occurrence Nicolas Réquillat qui comptabilise onze années d’expérience dans le e.commerce et le e.marketing.

Sa feuille de route, affiché par Bertrand Rambaud est de deux ordres. « D’abord : sensibiliser les dirigeants de PME et d’ETI sur l’urgence digitale et les accompagner dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie dans ce domaine… »

Mais ce rôle se jouera aussi à l’interne. Il aura aussi à conduire la transformation numérique du portefeuille, une stratégie auparavant dévolue à XAnge, l’équipe spécialisée dans le capital-risque de Siparex qui va pouvoir désormais se concentrer sur son propre portefeuille. « Il aura à mener la sacrée mutation que nous sommes en train de vivre dans nos métiers », lâche Bertrand Rambaud.

Ainsi Nicolas Requillat est chargé d’établir un plan de transformation numérique de la quadragénaire Siparex. Il devra mener celle-ci à marche forcé, c’est-à-dire en deux ans, vers un bouleversement profond.

Les fameuses blockchains arrivent : « Nous devons nous structurer pour répondre à ces enjeux », assure Bertrnad Rambaud. Et de s’interroger sur la nécessité de faire intervenir les « blockchains au sein de Siparex, l’Intelligence Artificielle.  Ce sont des questions que nous devons nous poser », constate-t-il.

Objectif : 4 milliards d’actifs sous gestion d’ici cinq ans

En ligne de mire : le patron de Siparex compte bien franchir les quatre milliards d’actifs sous gestion d’ici à cinq ans, contre 1,8 milliard d’euros en 2017, en s’appuyant sur ses très nombreux leviers. D’abord, les très nombreux fonds régionaux, à l’instar de Rhône-Alpes PME et du FRI Auvergne-Rhône-Alpes ; ainsi que les fonds des grandes familles d’industriels qu’il gère, à l’instar de ceux des familles Mérieux ou Michelin.

Pour cela il va falloir aussi que Siparex poursuive son développement à l’international.

Actif en Italie et en Afrique à travers son fonds Africinvest, Bertrand Rambaud qui compte se saisir de l’opportunité de l’accord de libre-échange qui vient d’être signé, pour accentuer sa présence au Canada.

La société lyonnaise vient ainsi de finaliser un accord avec l’important groupe québécois Desjardins qui devrait prendre la forme d’un véhicule d’investissement de 100 millions d’euros dans le but d’intervenir dans les PME françaises et canadiennes.

Ceci pour les perspectives. Bertrand Rambaud espère qu’elles seront aussi souriantes que le bilan 2017, « une année d’activité record », avec une nette accélération de l’activité, marquée par 206 millions d’euros d’investissement et 213 millions d’euros de cessions, soit, pour ces dernières, une hausse de 22 %.

Autre record établi en 2017 : celui des levées de fonds qui se sont montées à 330 millions d’euros…