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Succès naissant de Pixter, la start-up lyonnaise qui propose de rajouter un objectif photo à votre smartphone

Vous avez rêvé de faire des photos aussi sophistiquées avec votre smartphone ou votre tablette qu’avec un appareil photo traditionnel ? La jeune pousse lyonnaise Pixter vous propose des « fisheye », grand angle et objectif macro à fixer, avec une pincette, à des tarifs raisonnables. Ils commencent à s’arracher.

Comment se faire rapidement connaître à peu de frais, lorsqu’on est une start-up ? La communication virale, bien sûr…

 Mais pour que ça marche, il faut proposer un produit original. Tel est le cas d’école de la start-up lyonnaise Pixter qui affiche actuellement près de quinze-mille « followers » sur Instagram.

 Des « followers » qui postent un nombre grandissant de photos : une cinquantaine chaque jour, actuellement.

 Une communication virale accentuée par un réseau de blogueurs et de testeurs influents qui ont relayé l’information sur la Toile, après avoir reçu les objectifs Pixter.

 Fixés sur une pince

 Certaines sont prises avec un « fisheye » ou œil de poisson, cet objectif qui permet de photographier à 180 degrés, d’autres avec un grand angle. D’autres enfin avec un objectif macro qui grossit six fois, permettant de photographier de tous petits objets ou de minuscules animaux.

 Le concept est simple : ces objectifs sont fixés sur une pince qui vous permet de les fixer à votre smartphone ou à votre tablette quelque soit leur taille ou leur marque.

 Tels sont les trois produits actuellement proposés par cette start-up installée au sein de la pépinière d’entreprise « Cap Nord » à Rillieux-la-Pape. Pixter est manifestement en train de faire le buzz.

 Ces trois objectifs différents s’écoulent désormais à plus de 1 500 exemplaires par mois. Un rythme en train de s’intensifier avec la proximité des fêtes de fin d’année.

 C’est à son retour de stage à Hong Kong oû ce type de produits était très populaire que Tristan Monod, 24 ans, (master II gestion à l’IAE de Saint-Etienne), dirigeant de Pixter a eu l’idée de développer ce type d’objectifs en Europe, d’où ils étaient quasi-absents.

 Fabriqués à Shenzhen en Chine

 Il est rapidement rejoint par Alexis Pasquesoone, 23 ans, (Master 1 Sup de Co Bordeaux) et par Clément Chahmana, 24 ans, (étudiant lui aussi en master, de marketing et vente à l’IAE de Lyon). Ils sont tous trois co-fondateurs et co-actionnaires de la jeune pousse.

 Après un intense sourcing en Chine qui a duré huit mois, ils trouvent ce qu’ils cherchaient : des objectifs de grande qualité avec des verres anti-reflets polarisés, à des tarifs plus qu’intéressants fabriqués par une entreprise de la zone de Shenzhen, ce qui les différencie des quelques autres propositions faites sur le marché.

 Pour l’heure, la petite équipe ne sous-traite rien, hormis bien sûr les objectifs et assure la logistique en interne : en l’occurrence, l’envoi des colis aux clients.

 Cette année Pixter devrait réaliser un chiffre d’affaires de 115 000 euros. Et vise 200 000 euros en 2016. Les objectifs, pour l’instant en vente uniquement via le e.commerce, doivent se retrouver dans un certain nombre de concept-stores pour les fêtes de fin d’année.

 Vu le développement de l’entreprise et les projets de développement, une première levée de fonds via le crowdfunding est programmée pour le début de l’année prochaine.

 Deux objectifs, si l’on ose dire, devraient scander l’année 2016 expliquent les co-fondateurs de Pixter.

 « Devenir le leader européen des accessoires photo pour smartphones et tablettes »

 Le premier concerne la R&D. Avec l’aide d’un ingénieur, les co-fondateurs de Pixter veulent proposer un quatrième objectif sur lequel ils restent encore discrets.

 Ils veulent tout bonnement « devenir le leader européen des accessoires photo pour smartphone et tablettes ». Le trio de co-fondateurs a bien conscience qu’une idée qui marche est très rapidement imitée. Ils veulent donc mettre les bouchées doubles pour se développer à l’international.

 Les premières cibles : la Suisse, la Belgique et le Luxembourg, mais aussi le Canada.

 Un signe encourageant : sans réaliser d’efforts particuliers en ce sens, près de 20 % des objectifs siglés Pixter sont déjà exportés hors des frontières hexagonales.