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Suites haut-de-gamme ubérisée : 2,8 M€ pour assurer le déploiement rapide de la société lyonnaise MiHotel

Une vraie success story. Deux lyonnaises, Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez ont inventé un nouveau métier qui marche d’enfer : la création et la gestion de suites haut de gamme connectées. Ce n’est pas AirB’nB, ni de l’hôtellerie classique : c’est de l’hôtellerie haut de gamme totalement ubérisée et dotée d’une foule de services. Après avoir récupéré la gestion des chambres de la Tour Rose, elles se développent en France et lèvent pour ce faire 2,8 millions d’euros.

Elle « rêvait d’une chambre personnalisée en plein centre ville, où je pourrais arriver à n’importe quelle heure, avec tous les services intégrés, sans attente interminable au desk. Bref le confort et la liberté. Un second chez moi en quelque sorte, un cocon… » En compagnie de son amie Nathalie Grynbaum, la lyonnaise, ancienne cadre voyageuse chez Danone l’a fait…

Toutes deux ont créé le concept MiHotel.

 C’est le projet le plus abouti en matière d’uberisation de l’hôtellerie : aucun contact, pas d’accueil, pas de service d’étage. Tout se passe par Internet

 Un mélange original d’hôtel 4* et d’appartement en ville : on retrouve le design de la chambre d’hôte, avec un mobilier et des luminaires provenant de créateurs lyonnais, les services et les standards de l’hôtel 4*, le tout avec la liberté de l’appartement.

 Le tout est géré à distance : le « digital appartement » dans toute sa splendeur. Stéphanie gère son hôtel de chez elle à Belley dans l’Ain, à partir d’un ERP (un progiciel de gestion intégré), spécialement conçu.

 L’innovation majeure du Mi Hôtel est le «check in» en ligne délivrant un code d’accès permettant d’entrer dans la suite entièrement connectée. Il se régénère automatiquement après chaque passage. Lorsque vous réservez votre chambre, vous réglez en prépaiement 30 %, le solde étant prélevé le jour de votre arrivée.

 Vous vous rendez dans votre chambre à l’heure qu’il vous sied, ouvrant la porte grâce au pass électronique.

 Une chambre ou une suite également très équipée : tablette explicative, wifi gratuit, télé connectée, airplay…

 La conciergerie est elle aussi intégrée. Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez ont essayé de penser à tout : micro onde, réfrigérateur, cafetière expresso sont dans la chambre…

Vu le succès du concept, toutes deux ont décidé de passer à la vitesse supérieure.

Pour financer ce développement elles viennent d’accroître leurs capacités financières à hauteur de 2,8 millions d’euros.

La société, qui ne gérait encore que sept Suites au début de l’année 2017, avait procédé à une première augmentation de capital de 630 000 euros au printemps 2017 auprès d’investisseurs privés, trois ans après la création de MiHotel.

Un hôtel particulier place Gailleton, puis la Tour Rose

Les projets lyonnais de MiHotel se sont accélérés à l’été 2017. Ce fut d’abord la reprise de l’hôtel particulier Gailleton en Presqu’île lyonnaise, un ensemble composé de dix Suites, qui a été mis en service en mars 2018 après quelques semaines de travaux.

Une des Suites lyonnaise rue Auguste Comte

 Puis à l’automne 2017, l’équipe MiHotel s’est positionnée sur l’acquisition du fonds de commerce de la Tour Rose dans le cadre d’un projet porté en binôme avec les restaurateurs Tabata et Ludovic Mey.

Les travaux de rénovation de cette adresse emblématique du patrimoine architectural et touristique lyonnais viennent de débuter : quatorze chambres y seront exploitées sur le mode Uber.

 Cinquante Suites connectées !

Le parc géré par MiHotel devrait ainsi s’élever à une cinquantaine de Suites connectées d’ici au premier trimestre 2019.

La mise en place de la nouvelle structure de financement pour accompagner ce développement TGV a été piloté par AMI Capital qui a permis de réunir 2,8 millions d’euros en fonds propres, quasi fonds propres et prêts à moyens termes.

 Les nouveaux investisseurs sont « 2S Partners », accompagnés par un pool d’investisseurs privés.

Cet argent va notamment permettre des investissements technologiques : une application propriétaire est en cours de finalisation. Elle sera proposée aux clients au deuxième semestre 2018 dans les Suites et sur smartphone, afin notamment de piloter toute la domotique de la Suite et d’accéder à un panel de services de conciergerie proposée par MiHotel et ses  prestataires externes.

Une implantation à Paris envisagée

Il s’agira aussi de déployer le parc sur de nouvelles métropoles.

 Plusieurs dossiers sont en cours d’étude : une implantation à Paris est envisagée pour le premier semestre 2019.

 « Cette nouvelle étape du développement de MiHotel nous permet de dupliquer notre modèle à plus grande échelle. Notre ambition est de déployer la marque MiHotel rapidement sur de nouvelles métropoles en France, mais aussi à l’étranger. Cette stratégie pourra s’effectuer en direct ou en partenariat et pourrait nécessiter une nouvelle levée de financements… », assurent d’une même voix Nathalie Grynbaum et Stéphanie Marquez.

 Bref un développement qui a toute l’apparence d’une belle sucess story lyonnaise, bâtie sur un concept original.