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Sur un an, le chômage a crû de 5,9 % en Rhône-Alpes

Grâce à une opportune baisse du nombre de chômeurs de 0,3 % en décembre, la hausse du chômage n’a pas dépassé les 6 % en 2014 dans la région. La situation en dent de scie de ces derniers mois illustre un ralentissement…de la hausse.

En matière de chômage, la région Rhône-Alpes a mieux fini l’année qu’elle l’avait commencé.

 Elle a fini l’année sur une baisse-surprise de 0,3 %, pour les chômeurs de catégorie A (sans aucun emploi), du moins.

 Après une fin d’année en dent de scie, le bilan sur l’ensemble de l’année affiche une hausse du nombre de chômeurs en catégorie A de + 5,9 %, soit, très précisément, 319 516 personnes.

 Pour l’ensemble des catégories (ABC, c’est-à-dire en y ajoutant les chômeurs en formation ou en activité réduite), la hausse est plus conséquente : + 7,3 %, soit 485 635 demandeurs d’emploi.

 En décembre, la plupart des huit départements de la région enregistrent une diminution du nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A comprise entre – 1,4 % dans l’Ardèche et – 0,1 % dans le Rhône.

 Le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée inscrits en catégories ABC (190 656 ; 39,3 % du total des inscrits) a augmenté en décembre de 1 %, dans une proportion un peu plus importante qu’au cours des derniers mois (+ 0,5 % en novembre et + 0,4 % en octobre).

 Hausse des chômeurs de longue durée de 7,6 %

 Plus inquiétant encore, sur un an, le chômage de longue durée progresse de 7,6 %, à un rythme analogue à celui de l’ensemble des demandeurs d’emploi de catégories ABC : + 7,3 %.

 Au regard des flux, les inscriptions à Pôle Emploi comme les sorties du chômage augmentent faiblement (respectivement + 0,2 % et + 0,5 %).

 Quatre motifs d’inscription contribuent à la légère augmentation des entrées à Pôle Emploi : les fins de contrats à durée déterminée (+ 2,9 %), les licenciements économiques (+ 0,8 %), les premières entrées (+ 2,2 %), et les reprises d’activité (+ 1,7 %).

 Les autres motifs sont en diminution : les fins de mission d’intérim (- 0,5 %), les autres licenciements (- 1,3%), et les démissions (- 6,5%).

 La légère hausse des sorties provient des entrées en stage (+ 2,4 %), des arrêts de recherche d’emploi (+ 1,4 %), et des radiations administratives (+ 7 %).

 Les offres d’embauche collectées par Pôle Emploi au cours des trois derniers mois (octobre, novembre, décembre) sont, à l’instar des reprises d’emploi déclarées, proches de la stabilité par rapport aux trois mois précédents : + 0,1%.

 Coin de ciel bleu

 Un coin de ciel bleu dans le ciel bien sombre du chômage : les dernières évolutions s’inscrivent dans un contexte marqué, en décembre, par la bonne orientation de la situation dans les services marchands et par un redressement de la production industrielle lié au dynamisme de la demande étrangère.

 En cette fin d’année, les secteurs industriels les plus porteurs sont le décolletage, les équipements électriques, l’agro-alimentaire et la fabrication d’emballages.

 La situation s’est un peu améliorée aussi dans le bâtiment.

 Après deux trimestres moroses, un léger rebond de l’activité a été enregistré dans ce secteur au dernier trimestre, contrairement aux Travaux Publics où l’activité s’est à nouveau repliée (selon les dernières enquêtes mensuelles et trimestrielles de la Banque de France conduites dans la région Rhône-Alpes en décembre 2014).