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Techniciens et ingénieurs : les entreprises ont besoin de formation continue

Les Rendez-Vous de la Formation Continue Technologique, le 20 octobre à Lyon-Villeurbanne, permettent aux écoles d’ingénieurs de Rhône-Alpes de répondre aux besoins variés des entreprises.

Une enquête régionale de Pôle Emploi parue au printemps 2011, fait état des besoins des entreprises de Rhône-Alpes en matière de recrutement d’ingénieurs.

Les entreprises exprimaient l’intention de recruter en 2011 environ 2000 ingénieurs. « La moitié des entreprises exprimaient des difficultés pour recruter les ingénieurs adaptés », explique Jean Marie François, chargé des métiers et de la formation à Métallurgies du Rhône.

Ce constat, rend évidente la nécessité de la formation continue pour les entreprises qui expriment des besoins croissants. La formation initiale ne suffit pas. Dans un secteur comme la métallurgie, Les besoins de formations continue concernent d’abord les langues, pour un quart des actions toutes catégories confondues, avec d’abord l’anglais. Mais l’amélioration des compétences en technique industrielles arrivent en deuxième position, devant les compétences en gestion des ressources humaines, et l’informatique. La sécurité représente 4% des actions de formation.

Les entreprises font face à des contraintes de plus en plus fortes, sur le plan technologique, sur le plan de l’organisation, de la qualité. Les réglementations sont de plus en plus nombreuses. Les entreprises doivent parfois demander à leurs jeunes diplômés de suivre des formations pour compléter des formations initiales.

Les tensions sont telles que la formation continue est nécessaire pour faire évoluer des techniciens, en leur permettant, avec une expérience une motivation solides, de préparer un diplôme d’ingénieur. La formation continue est aussi un outil formidable de promotion sociale. C’est le créneau sur lequel se trouvent le CESI ou les ITII.

La formation continue est indispensable pour faire évoluer des professionnels impliqués dans les fonctions techniques, avec des profils de plus en plus variés. «  On voit dans les grands groupes de plus en plus d’universitaires, titulaires d’un master professionnel ou d’un master aux côtés de jeunes ingénieurs diplômés » explique Jean-Jacques Gillot, Délégué régionale de l’Union des Industries Chimique en Rhône-Alpes. La situation n’a pas encore évolué dans ce sens dans les établissements de (EPI).

L’important, pour le recrutement initial, c’est d’avoir des têtes bien faites, des gens qui ont appris à apprendre, et qui ont une capacité d’évolution.

Evidemment, tout ne s’apprend pas par la formation, qu’elle soit initiale ou continue. Le temps seul permet d’accumuler la culture, l’expérience. Pas question de placer un diplômé frais émoulu d’une école, au poste de responsable de la sécurité. «  Il y a des postes qu’on ne peut occuper qu’avec l’expérience de la production », souligne Jean-Jacques Gillot

Mais l’expérience doit être entretenue. D’autant plus que les carrières seront plus longues. Le temps est révolu où l’on se séparait de cadres par des plans de pré-retraites. Il faut conserver des cadres de plus en plus longtemps à un bon niveau de compétences.

«  Les demandes de formation profondes, peuvent intervenir vers 30 ou 40 ans, pour des réorientations de carrière ». Ces formations profondes peuvent constituer des ruptures.

« Les demandes viennent parfois d’ingénieurs qui ont des projets d’entreprises », constate Pierre Sibourg, Directeur de la Formation continue à de l’Ecole Centrale de Lyon.

C’est vraiment le slogan de la formation tout au long de la vie qu’il faut faire vivre.

La formation des seniors, ne peut être faite sous forme de modules, elle ne peut introduire de rupture. Elle est plutôt réalisée sous forme d’accompagnement au changement. Ce qui doit être aussi fait avec l’introduction de nouveaux outils, de nouvelles méthodes. La formation doit prendre en compte des aspects comme la motivation.