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Tourisme en Rhône-Alpes : la saison d’été sauvée par un mois d’août flamboyant

Au niveau national, la saison touristique n’a pas répondu aux attentes, avec un recul de la fréquentation de 1,6 %. Pas en Rhône-Alpes où selon les professionnels, la fréquentation a été parfaitement similaire à celle de l’année dernière qui était déjà un bon cru. Et ce, malgré un mois de juillet calamiteux. Il a heureusement été compensé par un mois d’août flamboyant. Et septembre se présente bien.

Evoquant la saison estivale, la nouvelle ministre du tourisme, Sylvia Pinel a parlé d’« un bilan mitigé ». Celle-ci s’achève dans l’ensemble de l’Hexagone sur un recul estimé à 1,6 % de la fréquentation des hébergements touristiques par rapport à la saison 2011. Le très mauvais mois de juillet (- 7,1 %) n’a pas été compensé par un mois d’août pourtant en nette hausse (+3 %). D’où ce bilan en demi-teinte.

 S’appuyant sur une étude Ipsos (*) qui a permis d’interroger les professionnels du tourisme de la région, le bilan rhônalpin s’avère à l’arrivée, de meilleure facture.

 Au cours des mois de juin, juillet et d’août, les professionnels n’ont certes pas constaté une progression, mais une très grande stabilité. Les professionnels étaient satisfaits à 71 % de leur saison en 2011. En 2012, on retrouve exactement le même pourcentage : 71 % de taux de satisfaction.

 Pourtant juillet a, là aussi, été castastrophique, avec un recul de 67 % en 2011 à… 60 % du taux de satisfaction. Heureusement, le mois d’août a dépassé toutes les espérances, permettant de rééquilibrer la saison avec un taux record de satisfaction pour les professionnels de 78 %, contre 76 % en 2011.

 La première clientèle de l’été a été hexagonale, avec les Franciliens en tête, suivis des habitants du Nord-Pas-de-Calais. La clientèle rhônalpine est,elle, de son côté restée majoritairement stable.

 Du côté de la clientèle étrangère (22 % de la clientèle globale), les professionnels ont retrouvé le trio habituel : les habitants du Bénélux, les Britanniques , puis les touristes allemands.

 Reste quelques bémols formulés par les professionnels et évidemment on s’y attendait : les séjours ont souvent été plus courts et la clientèle est de plus en plus regardante sur son porte-monnaie, avec à l’arrivée une diminution, déjà constatée dans le passé, de la consommation des familles.

Pour Damien Barnier, d’Ipsos Lyon, « Tout montre que les Français, comme les Européens, d’ailleurs, se refusent à faire une croix sur leurs vacances. Ils partent toujours en aussi grand nombre. Mais après, ils font des arbitrages : ils partent moins longtemps, ne dépensent plus autant en restauration. »

 La grande perdante de cette saison a été la montagne qui a connu une fréquentation en demi-teinte. Et ce, pour différentes raisons, à commencer climatiques. Hormis un département qui n’est pas perçu comme un département montagnard et qui a particulièrement brillé cette année : l’Ardèche. Elle a bénéficié du taux record de 85 % d’opinions positives.

 Il est vrai que 75 % des professionnels ont connu à tout le moins une stabilité de leur clientèle, voire même une hausse pour 33 % d’entre eux de la clientèle française (+ 24 % pour les touristes étrangers).

 En revanche les grandes villes ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu. Lyon est l’agglomération qui a connu la plus forte augmentation de sa clientèle étrangère, une remarque effectuée par 31 % des professionnels du tourisme.

 Reste encore septembre qui grâce à l’été indien des dix premiers jours pourrait faire pencher définitivement la balance touristique estivale en territoire positif…

 (*) Enquête réalisée du 23 au 28 août selon la méthodes quotas : 553 professionnels du tourisme ont été interrogés en trois vagues estivales.

 Photo (DR) L’Ardèche (ici les fameuses gorges) est le département qui a été le plus plébiscité cette année par les touristes.