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Trois millions d’euros d’investissements : un « Crowne Plaza » succède à Lyon au Cité-Concorde de la Cité Internationale

 Intercontinental, le premier groupe hôtelier au monde vient d’installer un deuxième hôtel à Lyon : un Crowne Plaza, quatre étoiles, qui succède au « Cité-Concorde » de la Cité Internationale. Pour se mettre aux normes de la marque, l’établissement, pourtant récent, est en train de connaître de lourds investissements avec l’arrivée d’un spa, la transformation du restaurant en « Bouchon lyonnais » raffiné, tandis que toutes les chambres seront reconfigurées.

 En attendant l’arrivée annoncée d’un Intercontinental cinq étoiles au sein de l’ancien hôpital de l’Hôtel Dieu à Lyon, le groupe américain plante un deuxième drapeau à Lyon.

 Après l’Holiday Inn de Vaise, une des enseignes de ce groupe de 4 500 établissements hôteliers dans le monde sous diverses marques et de 700 000 chambres, le groupe américain s’affiche désormais à la Cité-Internationale.

 La SCSP «  Société des Cinq Sœurs Posetino », adepte de la discrétion à la Lyonnaise et propriétaire des murs, a choisi cette enseigne pour remplacer celle de « Cité-Concorde » du Groupe Louvre Hôtels. Ce groupe français se sépare actuellement d’un certain nombre de ses hôtels dont le Crillon, le Lutetia, le Martinez et donc dans la foulée en bonne logique du Cité-Concorde.

 « Intercontinental Hotel Group a été choisi car il s’agit d’un véritable spécialiste de la franchise qui possède très rarement les murs de ses hôtels, mais est doté d’une forte image. Il recèle une formidable expertise  », explique Jean Duc, 58 ans, le directeur de l’hôtel.

 « Avant tout une chaîne business »

 « D’autre part-ajoute-t-il-l’enseigne Crowne Plaza est d’abord et avant tout une chaîne business. C’est ce que nous recherchions car telle est la vocation de cet établissement, installé au cœur de la Cité Internationale qui accueille salons et congrès tout au long de l’année. »

 Un atout car ce contrat de franchise avec Intercontinental va lui ouvrir les portes du plus grand centre de réservation hôtelier au monde avec 70 millions de titulaires de cartes de fidélité, toutes marques confondues. Un atout, certes, mais aussi une contrainte.

 Le Groupe IHG (Intercontinental Hotel Group) est en effet extrêmement rigoureux à l’égard du niveau de qualité des hôtels qu’il franchise. Une rigueur qui a amené la direction de l’hôtel à programmer pas moins de trois millions d’euros d’investissements au sein de cet immeuble signé comme les autres de la Cité, de Renzo Piano et qui date de 2006.

 Il n’existe aucun Crowne Plaza sans Spa. Deux chambres ont donc dû être supprimées au 8ème étage de l’établissement pour en créer un.

 Les chambres vont être également mise au standard Intercontinental. Une première chambre témoin vient d’être terminée. Elle doit être validée par le groupe, avant qu’une à une, les cinq grandes suites, les douze chambres Clubs et les cent-quarante-cinq executives ou standards, soient refaites. L’hôtel compte un total de 162 chambres.

 Le restaurant qui vient de changer de chef et est désormais dirigé depuis quelques jours par Patrice Gaspard, un ancien du Groupe Bocuse-il officiait à « l’Est » dans le quartier des Brotteaux à Lyon-est également en train de changer radicalement de physionomie.

 Le restaurant va se muer en « Bouchon Lyonnais »

 La brasserie moyenne gamme qui prévalait auparavant est en passe d’être transformée en un « Bouchon Lyonnais ». « Tous les clients français et étrangers se rendant à Lyon nous demandent où se rendre pour découvrir un vrai Bouchon . C’est la raison pour laquelle nous avons fait ce choix. Ce sera un Bouchon, dans l’esprit, la déco, la carte, le service, mais dans le même temps, aussi, un Bouchon raffiné correspondant aux canons Crowne Plaza », précise Jean Duc.

 Il ajoute : « Il y avait en outre une opportunité car la Rive gauche n’abrite que très peu de Bouchons. »

 Une démarche intéressante car jusqu’à présent, aucun Bouchon, affiché comme tel, ne dépendait à Lyon d’un groupe hôtelier. Jean Duc n’exclut pas à terme de demander le label « Bouchons Lyonnais » créé il y a deux ans par la CCI de Lyon. Le restaurant accueille 120 couverts, un chiffre qu’il faut doubler au printemps et en été, lorsque la terrasse est opérationnelle.

 Tous ces efforts devraient permettre selon Jean Duc « de maintenir cette année le taux de remplissage de l’hôtel autour de 65 % et de gagner 10 à 15 euros supplémentaires sur le prix moyen par chambre ».

 Fermeture pour travaux du Blu-Radisson

 Une ambition mesurée. Il est vrai que le nouveau Crowne Plaza se trouve confronté au Hilton, très proche et situé dans le même catégorie et à un résidence hôtelière « Temporim » ; tandis que dans le même temps, chaque année, le nombre de chambres ne cesse d’augmenter à Lyon.

Malgré tout, cette transformation en Crowne Plaza va bénéficier d’un créneau favorable pendant plus d’un an, du fait de la fermeture pour travaux du Blu-Radisson de la Tour de la Part-Dieu et de ses 245 chambres et suites, depuis le mois de janvier et jusqu’au 1er trimestre 2015. Il s’agit là d’une rénovation complète des chambres et des espaces communs pour un investissement nettement plus conséquent, là : 20 millions d’euros !