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TwinJet : une nouvelle compagnie atterrit à Saint-Exupéry avec un Lyon-Le Havre… et plus ?

C’est une petite compagnie n’utilisant que des Beechcraft de 19 places, mais qui tient bien son plan de vol sur un marché de niche destiné essentiellement aux voyageurs d’affaires. TwinJet reprend à partir du 16 septembre la ligne Lyon-Le Havre. Son directeur général adjoint n’exclut pas de lancer d’autres lignes « transversales »-peut-être européennes- à partir de Lyon, grâce à un modèle économique performant.

 Un aller et retour Lyon-Le Havre, soit soit deux fois 1 h 20 de vol s’étageant de 172 euros TTC à… 684 euros. On ne peut pas dire que la petite compagnie aérienne TwinJet basée à Aix-en-Provence pratique des tarifs low-cost…

 Son modèle économique est même à l’opposé du low-cost. mais ça marche ou plutôt ça vole bien pour elle, car elle s’adresse « à plus de 80 % -précise Yvan Hervé, son directeur général-adjoint-à une clientèle affaires ».

 Et pour cette clientèle tant chouchoutée par les compagnies aériennes, TwinJet fait du cousu main. Cette compagnie qui relance le 16 septembre la liaison Lyon-Le Havre propose d’emblée du lundi au vendredi deux aller-et-retour dans la même journée : départs de Lyon à 6 h 30 pour une arrivée à 8 h 10, mais aussi départ à 17 h 40 pour une arrivée à 19 h 15 pour des retours de Normandie à 8 h 35 (arrivée à 10 h 10) et 19 h 40 (arrivée à 21 h 15). Il s’agit de faire en sorte que le cadre parti signer des contrats au Havre ne perde pas de temps.

Basé sur le tarmac de Lyon-Saint-Exupéry

 TwinJet a ainsi basé un avion sur le tarmac de l’aéroport lyonnais. En l’occurrence un turbopropulseur Beechcraft 1 900 de dix-neuf places.

Rentable de baser un avion à Lyon pour cette compagnie totalement indépendante, créée en 2001 par Olivier Manaut qui ne possède que dix appareils, tous des Beechcraft 1 900 ? « Absolument-précise Yvan Hervé-Nous savons que cette ligne a un potentiel de 12 à 13 000 passagers par an. C’est un marché destiné essentiellement aux entreprises. Avec ce module de dix-neuf sièges, nous commençons à gagner de l’argent à partir d’un taux de remplissage de 60 %. »

 Beaucoup de compagnies aimeraient sans doute en dire autant ! Air France, d’abord, puis Chalair qui opéraient dans le passé cette liaison l’ont pourtant abandonnée car pas assez rentable, voire même déficitaire.

 Le pari de TwinJet est donc de développer de manière rentable cette liaison, tout en regardant avec la direction de l’aéroport lyonnais quelles autres lignes transversales délaissées, la compagnie aixoise pourrait développer.

« Nous n’excluons pas de nous développer à Saint-Exupéry. Nous regardons les lignes potentielles. Nous sommes spécialisées dans les liaisons radiales d’une heure quinze à une heure quarante. Dans ce cadre, il n’est pas exclu que nous opérions des lignes proches des frontières françaises en Europe, et notamment en Allemagne », admet le directeur général adjoint.

 Il ajoute : « maintenant que nous sommes en place nous entendons nous développer sur cette plate-forme lyonnaise, si cela se fait, ce sera l’an prochain. » A suivre, donc…

 Déjà 56 000 passagers : Lyon-Emirates bientôt en Boeing 777

Autre nouveauté en cette rentrée : la compagnie Emirates qui a lancé en décembre dernier la ligne Lyon-Dubaï annonce qu’elle va améliorer son service en positionnant un B 777-200 d’une capacité de 266 sièges (8 en Première, 42 en Business et 216 en classe Economique), à partir du 1er février 2014. Malheureusement, le nombre de fréquences reste inchangé (cinq par semaine), la compagnie qui a fait une demande pour opérer sept jours sur sept n’ayant pas reçu de réponse favorable.

 Depuis son ouverture, Emirates aura transporté, au départ de Saint-Exupéry, 56 000 passagers entre Dubaï et Lyon.

 Ce qui a amené Thierry Antinori, vice-président exécutif et directeur commercial d’Emirates à déclarer à note confrère Air-Journal, « L’amélioration du service en B777 vers Lyon est un clair indicateur de la réussite de cette route depuis son lancement à la fin de l’année dernière et met en évidence le potentiel de croissance de cette destination. » A quand un vol quotidien, souhait conjoint de la direction de l’aéroport lyonnais et de la compagnie du Golfe ?