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Un Poussin à 3,75 millions d’euros

Le club des mécènes du Musée des Beaux-Arts de Lyon qui regroupe dix-neuf entreprises vient de permettre l’achat à une galerie londonienne d’un deuxième tableau de Nicolas Poussin peint à Lyon. La Ville de Lyon, l’Etat et la Région ont également apporté leur contribution.

Et de deux ! Après « La Fuite en Égypte », tableau entré dans ses collections en 2008, le musée des Beaux-Arts de Lyon vient d’acquérir un deuxième tableau de Nicolas Poussin, « La Mort de Chioné », peint vers 1622.

 Cette acquisition a été permise grâce à la générosité des dix-neuf entreprises du Club du musée Saint-Pierre, parmi lesquelles bioMérieux ou Seb (voir liste*) qui ont participé à cet achat à hauteur de 2,75 millions d’euros.

 L’État (600 000 euros), à travers le Fonds du Patrimoine, la Ville de Lyon (300 000 euros) et la Région Auvergne- Rhône-Alpes (100 000 euros) ont également mis au pot.

 Classé œuvre d’intérêt patrimonial majeur, le tableau a été acheté auprès d’une galerie londonienne pour un montant de 3 750 000 d’euros.

 Cette nouvelle acquisition s’inscrit dans la continuité d’une politique active d’enrichissement des collections qui a vu en 2012 l’arrivée de trois œuvres de Pierre Soulages, de Jean Auguste Dominique Ingres et donc du premier « Poussin » en 2008, « La fuite en Egypte ».

 La Mort de Chioné est l’une des rares œuvres de jeunesse connue de Nicolas Poussin.

 Elle a été réalisée vers 1622 à Lyon alors que l’artiste séjournait dans la ville, avant de retourner à Paris, puis de gagner l’Italie, en 1624.

 Le sujet, tiré des Métamorphoses d’Ovide, est rarement traité. Chioné est d’une beauté telle qu’Apollon et Mercure s’en éprennent.

 L’orgueil insensé de la jeune fille qui se vante d’avoir plus d’attraits que Diane lui vaut d’être châtiée par la déesse courroucée. Diane lui ôte toute possibilité de tenir de nouveau pareil discours, en transperçant sa langue d’une flèche qui entraîne son agonie…

 L’acquisition de « La Mort de Chioné » de Nicolas Poussin permet de renforcer notablement la collection de peinture française du XVII e siècle du musée des Beaux-Arts de Lyon, devenue l’une des plus significatives en France.

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(*) Les entreprises membres du Club du Musée : April, Aquasourca, Axa, bioMérieux, Caisse d’épargne Rhône-Alpes, CIC Lyonnaise de banque, Crédit agricole Centre-est, Descours et Cabaud, Deveaux SA, Fermob, Financière Norbert Dentressangle, Gl-events, Groupama, KBL Richelieu Rhône-Alpes, Mazars, Seb, Siparex, Sogelym Dixence, Toupargel.