Toute l’actualité Lyon Entreprises

Un investissement de 200 millions d’euros : Boehringer choisit Lyon pour son futur centre de production vétérinaire

La société allemande annonce non seulement la construction à Jonage d’un centre de production concernant la lutte contre la fièvre aphteuse et la fièvre catarrhale, mais aussi une extension de son site de Saint-Priest : près de 335 millions d’euros d’investissements au total et une centaine d’emplois créés.

Assurément l’écosystème lyonnais de santé s’appuyant à la fois sur la recherche académique, le pôle de compétitivité Lyonbiopôle et de nombreuses start-up ne cesse de prouver son efficacité.

Pour preuve, l’Allemand Boehringer Ingleheim annonce qu’il a choisi Lyon pour implanter son futur centre de production stratégique en santé animale.

Vaccine valley

Annoncé lors du 8ème Conseil Stratégique des Industries de Santé, ce nouveau site de production de vaccins sera construit à Jonage, à l’est de Lyon, au sein de ce que le groupe germanique appelle « la vaccine valley »..

« La division Santé Animale de Boehringer Ingelheim entend ainsi répondre à la demande mondiale en matière de lutte contre la fièvre aphteuse et la fièvre catarrhale », explique-t-on du côté du groupe allemand.

Cette bonne nouvelle pour l’économie lyonnaise arrive un an après l’inauguration de son nouveau siège France dédié à la santé animale au cœur du Biodistrict Lyon-Gerland.

Le projet, d’un montant global de l’ordre de 200 millions d’euros, va consister à construire un nouveau site de production biotechnologique de vaccins contre la fièvre aphteuse et la fièvre catarrhale (*).

Quinze mille mètres carrés ZAC des Gaulnes

Implanté sur la ZAC des Gaulnes, à Jonage, ce bâtiment de haute technologie de 15 000 mètres carrés devrait ainsi renforcer l’ancrage de Boehringer Ingelheim dans l’écosystème lyonnais des sciences de la vie. À la clé : la création d’une centaine d’emplois qualifiés.

« Ce projet illustre à la fois la position de leader scientifique et commercial de Boehringer Ingelheim dans la lutte contre la fièvre aphteuse dans le monde, ainsi que le rôle central de la France dans ce combat permanent contre cette maladie. Berceau de la santé publique vétérinaire, qui consiste à mettre en oeuvre des programmes coordonnés avec les gouvernements pour le contrôle et l’éradication des grandes épidémies animales : Lyon fait plus que jamais figure de choix stratégique », se félicite, à l’instar des édiles lyonnais, Erick Lelouche, le président de Boehringer Ingelheim Santé Animale en France.

La pose de la première pierre devrait intervenir à l’automne 2018 pour une livraison du bâtiment fin 2021.

La mise en exploitation de ce nouveau site industriel permettra également à Boehringer Ingelheim de constituer des banques d’antigènes, réserves stratégiques de vaccins activables rapidement par les gouvernements en cas d’épidémie.

Le processus de formulation et de conditionnement de ces vaccins sera réalisé sur le site voisin de Lyon Porte-des-Alpes (Saint-Priest), qui vient également de bénéficier d’un investissement global de 135 millions d’euros pour la construction d’un nouveau centre de R&D qui sera inauguré à l’automne ; et pour la construction d’une nouvelle installation de formulation et de remplissage de vaccins aviaires qui sera mise en service au printemps 2020.

Au total, près de 335 millions d’euros devraient être investis dans les unités lyonnaises de Boehringer Ingelheim en trois ans.

(*) Endémique dans certaines parties de l’Asie et dans la majeure partie de l’Afrique et du Moyen-Orient, la fièvre aphteuse est une maladie virale du bétail, très contagieuse mais non-transmissible à l’homme, avec à la clé d’importantes pertes économiques pour les éleveurs. À ce titre, la lutte contre cette maladie figure parmi les priorités de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

La fièvre catarrhale ovine (FCO), ou maladie de la langue bleue, se transmet par insectes. Virale mais non contagieuse, elle affecte principalement les moutons. Elle peut également toucher les bovins, les chèvres et d’autres ruminants sauvages. Elle provoque des retards de croissance chez les animaux malades, voire parfois la mort.