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Une nouvelle ligne de métro pour décongestionner l’Ouest lyonnais : a minima, un milliard d’euros d’investissements…

Le projet est bel et bien lancé. Une cinquième ligne de métro, la « E », devrait voir le jour dans la Métropole lyonnaise d’ici 2030. Les premières études mettent en concurrence deux tracés possibles : de la place Bellecour ou de l’hôtel-de-ville de Lyon jusqu’au parc-relais d’Alaï à Tassin-la-Demi-Lune.

Le projet est désormais sur les rails. C’est quasi-sûr désormais : après les lignes « A », « B », « C » et « D », Lyon aura sa cinquième ligne de métro : la « E » qui viendrait irriguer l’Ouest lyonnais. Réunis vendredi 9 février, les membres du Sytral, l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise ont donné leur feu vert, avec un large consensus au projet, tous partis politiques confondus.

Plus précisément encore, après des études approfondies, ils ont approuvé deux des cinq scénarios qui leur était proposés : soit une ligne de métro qui irait de l’hôtel de ville de Lyon jusqu’à Altaï, à Tassin-la-Demi-Lune, le parc relais situé à la frontière du 5ème et de Francheville ; soit, option 2, de de la place Bellecour à Alaï.

Coût du projet, à raison de 150 millions d’euros du kilomètre et sachant que les deux projets font entre 6 et 7 km de longueur : un bon milliard d’euros, en attendant d’affiner ce chiffre. Les seules études du projet reviennent à 500 000 euros.

Un trafic escompté de 60 000 voyageurs/jour

Les deux projets passent à peu près par les mêmes quartiers qui donnent lieu pour le tracé Bellecour/Alaï à cinq stations sur six kilomètres (Bellecour, Saint-Irénée, Point du Jour, Constellation, Alaï) ; et à six stations pour le tracé hôtel-de-ville/Alaï de 6,6 km (Hôtel-de-ville, Saint-Paul, Saint Irénée, Point du Jour, Constellation et Alaï).

Temps de parcours pour le premier : 25 minutes, 29 pour le second.

Bref de quoi amener des habitants de l’ouest à rallier le centre de Lyon beaucoup plus vite, une fois cette ligne terminées (d’ici… douze ans, si tout se passe comme prévu), leur permettant enfin d’éviter le tunnel de Fourvière s’ils utilisent leur voiture…

Le trafic escompté a été évalué à près de 60 000 voyageurs jour. A comparer avec le trafic actuel de la ligne D du métro : 120 000 voyageurs.

« Nous la ferons »

David Kimelfeld, le président de la Métropole met le point sur les « i » : « Bien sûr, nous la ferons cette ligne de métro. Il y a une vraie volonté des élus de la réaliser, avec un très large consensus. C’est un vrai projet d’aménagement du territoire qui dispose de solides arguments. »

Quel calendrier ? La commission nationale du débat public sera saisie d’ici la fin de cette année pour qu’elle précise les phasages qui s’avéreront nécessaire ; et ce à partir d’un dossier présentant les caractéristiques du projet, ses enjeux socio-économiques, son coût estimatif et ses impacts environnementaux.

Si les différentes étapes imposées sont franchies, les travaux pourraient commencer fin 2020 pour une mise en service en 2030.

L’ouest lyonnais a été choisi pour créer cette cinquième ligne de métro car comme on peut le constater sur la carte ci-dessus, il est très mal desservi (plus c’est rouge, plus les transports sont denses ; vert pour le contraire) : ce n’est pas un scoop.

Ce métro devra, précise David Kimelfeld être connecté au futur « Anneau de sciences, en l’occurrence le futur contournement ouest de Lyon, s’il arrive de son côté à voir le jour…

Financièrement pour cette ligne de métro, ce devrait être plus simple que pour le projet de contournement routier Ouest, puisque l’essentiel du financement proviendrait du Sytral qui sur chaque plan de mandat (cinq ans) investit plus d’un milliard d’euros dans ses infrastructures ou dans l’achat de nouveaux véhicules. Ce projet de ligne « E » du métro serait donc étalé sur deux ou trois plans de mandat.

Bref, contrairement à d’autres infrastructures, sur le papier, du moins, peu d’obstacles semblent pouvoir se mettre en travers des futurs rails…