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Une troisième méga-enceinte sportive verra le jour en 2018 au sein de la Métropole : l’Arena de Tony Parker

Propriétaire de l’Asvel, champion de France 2016 de basket, Tony Parker va pouvoir réaliser son rêve : construire un stade de 12 000 places à Villeurbanne (*) dédié au basket, mais pas seulement, puisque ce bâtiment accueillera aussi bien les grands concerts de variété que les conventions d’entreprises. Il a trouvé pour ce faire les investisseurs privés : un coût estimé entre 45 et 55 millions d’euros…

Présent à Villeurbanne le 12 juillet dernier, Tony Parker, le basketteur vedette des Spurs de San Antonio ne cachait pas sa joie.

 Propriétaire du club de basket de l’Asvel, il va pouvoir mettre en œuvre le premier objectif qu’il s’était fixé en rachetant le club de basket villeurbannais : lui donner un écrin apte à assouvir ses ambitions européennes.

 Ce futur écrin que l’on appellera « Arena  Tony Parker », en attendant son naming, a été présenté officiellement par Gérard Collomb, le président de la Métropole et Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne ; mais aussi par deux chefs d’entreprises (encore) peu connus du grand public : Didier Caudard-Breille et Thierry Glories.

 Ce sont ces deux hommes qui porteront l’essentiel du coût de ce projet entièrement privé dont l’investissement à l’heure actuelle varie dans une fourchette située entre 45 et 55 millions d’euros. Il devrait être financé à hauteur de 15 à 20 % sur fonds propres et par des emprunts auprès d’un pool bancaire pour le reste.

 Un projet entièrement privé

 Didier Caudard-Breille est le promoteur immobilier qui monte à Lyon. Son entreprise, DCB (20 collaborateurs, 72 millions d’euros de chiffre d’affaires) a multiplié les très belles opérations immobilières ces dernières années, dans l’immobilier résidentiel et le tertiaire : on lui doit le siège régional d’Alstom à Villeurbanne, le siège mondial de Sanofi-Pasteur à Lyon-Gerland, voire encore le siège monde de Blédina.

 Quant à Thierry Glories, président de TGL Group et de Floriot Immobilier, c’est son entreprise, Floriot (150 millions d’euros de chiffre d’affaires, 350 collaborateurs) qui construira la future Arena. Le siège social et campus LDLC.com et la Clinique de la Sauvegarde, à Lyon, c’est lui.

 Ce sont ces deux hommes qui mettront au pot et se partageront avec l’Asvel l’exploitation d’un site signé de l’architecte Pierre Barillot qui s’annonce impressionnant par son ampleur : 12 000 places (*). Bien plus que l’Astroballe où joue actuellement l’Asvel lors des matches à domicile qui ne compte que 5 000 places.

 Cette Arena sera située à proximité de l’Astroballe, à Villeurbanne à l’emplacement du stade Georges Lyvet.

 L’Astroballe dévolue à l’équipe féminine

 Que deviendra alors l’Astroballe ? Elle serait dévolue à l’équipe féminine de l’Asvel. Car comme pour l’Olympique Lyonnais, Tony Parker veut développer une grande équipe féminine aux ambitions internationales qui devrait donc bénéficier de son propre stade.

 La future « Arena Tony Parker » ne sera pas qu’un très grand stade de basket couvert. « Elle sera conçue pour répondre à trois types d’événements : les matches sportifs nationaux et internationaux, les spectacles culturels nationaux et internationaux ; ainsi que les rencontres business to business pour les entreprises et les collectivités », précise de son côté, Gaëtan Müller, le président délégué de l’Asvel. Il espère également faire revenir à Lyon un grand tournoi de tennis de l’ATP, comme le défunt GPTL (Grand Prix de Tennis de Lyon). Un tournoi qui, bien évidemment se déroulerait à l’Arena Tony Parker. Les discussions sont déjà engagées.

 Comme pour le Parc Olympique de Jean-Michel Aulas, son modèle économique s’appuie sur les manifestations autres que celles spécifiquement sportives : des concerts de variété aux grandes conventions d’entreprises. « Nous espérons tout compris, de 60 à 80 manifestations de ce type par an », ajoute le patron opérationnel de l’Asvel. On y trouvera également 2 000 m2 de commerces. Pour le moins ambitieux.

 Inauguration prévue en 2018

 Les entreprises seront d’ailleurs très sollicitées puisque le nombre de places VIP dans l’Arena devra passer de 500, chiffre actuel à 1 500…

 Le calendrier : les travaux devraient commencer assez rapidement. L’objectif de Tony Parker est d’inaugurer la nouvelle enceinte en 2018.

 Parallèlement, le budget de l’Asvel, espère-t-il, qui s’affiche actuellement à 3,6 millions d’euros, devrait atteindre les 10 millions.

 Une dimension qui devrait lui permettre, estime-t-il de devenir un grand d’Europe…

(*) 10 500 supporters en places assises en configuration basket, 12 000 assis/debout en configuration spectacle / 1 500 places VIP.