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Lyon vaut … 82,5 milliards d’euros

La FNAIM et l’économiste et écrivain Patrice de Moncan se livrent depuis quelques années à un exercice sans précédent : évaluer la valeur des principales villes de l’Hexagone. Lyon clôt la marche de ce tour de France.

C’est officiel : Lyon est bien la deuxième ville de France en terme de valeur patrimoniale. Selon les calculs de la FNAIM et de Patrice de Moncan, écrivain et économiste, la ville vaudrait 82,5 milliards d’euros. Loin derrière Paris (706 milliards), mais devant Marseille (82,1 milliards), Nice (58,2 milliards) ou Bordeaux (33 milliards).

L’idée de ces différentes études sur le chiffrement de la valeur des villes a germé dans les années 1980. Depuis, huit villes ont été analysées. « Ces études sont un formidable outil pour les politiques, les experts. Il est essentiel d’avoir cette vision macroéconomique sur le parc immobilier. Cela permet également de déconstruire certaines idées reçues », souligne Jean-François Buet, directeur de la FNAIM.

Une ville moderne

Les différents points de l’étude lyonnaise ont permis de démontrer que Lyon était avant tout une ville moderne, « bien plus que Bordeaux par exemple » selon Patrice de Moncan.

Une modernité due à plusieurs facteurs comme son taux de verticalité important (9,67 pour une moyenne de 5,35 en France) ou le nombre élevé de ses bureaux (près de 14%).

Mais le facteur le plus important de cette modernité est sans conteste la hausse de son taux de copropriété, qui a gagné 1,9% depuis 2000. Aujourd’hui, 54,9% des immeubles sont donc détenus en copropriété à Lyon, une valeur comparable à celle de Paris.

« C’est un signe qui prouve que la ville s’est modernisée. Aujourd’hui, les plus grandes villes sont détenus en copropriété et plus en unipropriété. Bordeaux est notamment à la traîne sur ce point, avec seulement 21,7% de copropriétés », déclare Jean-François Buet.

« Lyon et Paris mènent la barque en France »

Lyon est également une ville qui évolue, qui s’adapte aux grands changements urbains. Alexandre Schmidt, président de la FNAIM du Rhône, souligne que de nombreux grands chantiers sont en cours, ce qui prouve que c’est une ville « très dynamique ».

La ZAC de Confluence, l’Hôtel-Dieu ou encore la rénovation de la Part-Dieu sont quelques-uns de ces chantiers qui vont transformer le visage de Lyon d’ici à 2030.

« Nos politiques font le nécessaire pour que l’on vienne s’installer ici », affirme Alexandre Schmidt. Des propos renforcés par Jean-François Buet, qui souligne que « ce sont Lyon et Paris qui mènent la barque en France en terme d’évolution urbaine. Lyon est un exemple de ce que les autres villes vont devenir dans quelques années ». La ville lumière n’a pas fini de rayonner.