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Vallée de la chimie : un Plan de prévention des risques technologiques à… 134 millions d’euros

Destruction d’habitations, adaptation des entreprises… Pas moins de onze communes concernées, près de 1 500 entreprises plus ou moins touchées : le plus important Plan de Prévention des Risques Technologique de France, celui concernant la Vallée lyonnaise de la chimie va entrer dans sa phase active…

Branle-bas de combat : concernant dix communes (1), le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de la vallée de la chimie, le plus important de France, va entrer dans une phase active.

Un plan d’action dont le coût est estimé à 134 millions millions.

Ce Plan qui a demandé un long temps de gestation a été signé le 13 juin par le préfet de région et l’ensemble des partenaires, entreprises et élus.

Des destructions d’habitations

Les actions les plus onéreuses : des mesures foncières destinées à « sortir » du périmètre du PPRT les populations les plus exposées.

Dans ce cadre, 70 millions seront consacrés à l’acquisition, puis à la démolition de 88 habitations et activités sur le territoire de la commune de Feyzin. Une enveloppe abondée par l’Etat, les industriels à l’origine du risque, la Métropole et la Région.

Chaque propriétaire concerné va être informé par courrier du Préfet : une procédure d’expropriation va être lancée : seize mises en demeure d’acquérir ont déjà été déposées.

Le second volet prévoit des travaux de sécurisation pour 5 400 logements privés (maisons et appartements) dont les propriétaires n’auront pas à mettre la main à la poche : le financement sera assuré par l’Etat (40 % sous forme de crédit d’impôt), les collectivités (30 %) et les industriels (30 %).

Les riverains concernés sont accompagnés à chaque étape par un opérateur qualifié, du diagnostic de leur logement à la consultation des artisans, jusqu’au dépôt des dossiers de financement.

1 500 entreprises riveraines concernées…

Le troisième volet de ce Plan vise à accompagner les 1 500 entreprises riveraines des sites à risques (2).

Sans être soumis à une obligation au titre du PPRT, les responsables de ces sociétés sont invités à prendre un certain nombre de mesures de protection au bénéfice de leurs salariés et des usagers.

Cela peut aller de la formation des salariés, à l’organisation des postes de travail à des plans de mise à l’abri en cas d’accident chimique, etc.

Chaque entreprise recevra un courrier à l’automne 2018, indiquant sa situation.

Bref, la Vallée de la chimie est engagée désormais dans un processus qui risque d’être long…

(1) Lyon, Saint-Fons, Vénissieux, Oullins, Pierre-Bénite, Irigny, Feyzin, Solaize, Vernaison, Saint-Symphorien d’Ozon : le périmètre du PPRT concerne 26 000 habitants et 12 000 employés

(2) Parmi celles-ci, les plus importantes : Kem One ; Bluestar Silicones ; Rhodia, Arkema, dépôt pétrolier de Lyon, raffinerie Total, Rhône Gaz, etc.