Vidcoin, la start-up lyonnaise en pointe dont les joueurs-Internautes apprécient la pub

Un chiffre d’affaires de 336 000 euros l’année dernière, près d’un million cette année et probablement deux à trois fois plus, a minima, l’année prochaine… A ce rythme, les dix millions de chiffres d’affaires pourraient intervenir d’ici trois ans…

Créée par Jerôme Vuillemot, 33 ans, la société lyonnaise Vidcoin figure parmi les start-up les plus en vue du moment.

Elle vient d’attirer les projecteurs en annonçant une levée de fonds d’un million d’euros auprès du fonds suisse Virtual Network, d’un Business angel et de Kima Ventures.

Accompagné dès le démarrage par le fonds de Xavier Niel

Ce dernier est un investisseur de référence puisqu’il s’agit du fonds d’investissement de Xavier Niel, le patron de Free grâce auquel il accompagne les start-up qu’il estime prometteuse. Et en général, il a plutôt du nez…

Actionnaire historique, Xavier Niel via Kima Ventures, a d’ailleurs été le premier à croire dans Vidcoin, aux tout débuts de la société.

Gage supplémentaire de sérieux, Vidcoin est accompagnée par BPI France qui lui apporte également « un important soutien financier ».

Dans le même temps la société qui vient de s’installer dans le « Crayon » (la tour du Crédit Lyonnais à la Part-Dieu) annonce aussi l’ouverture d’un bureau à New-York.

Rien d’étonnant là encore : 73 % du chiffre d’affaires de Vidcoin est réalisé hors de France et notamment en Amérique du Nord.

Cette réussite est due à un paradoxe : Vidcoin réussit à gagner de l’argent sur un créneau où pourtant la gratuité, à hauteur de 80 % est la règle : les jeux vidéos sur mobiles et sur Web.

Par quel miracle ? Jérôme Vuillemot qui est ingénieur et qui a effectué un master spécialisé à EM Lyon, explique le modèle économique à l’origine du succès de sa société.

Les publicités ciblées en fonction du jeu

« A 80 %, effectivement, le modèle économique des jeux vidéo sur mobiles et Web est celui de la gratuité. En revanche lorsqu’il s’agit d’acquérir un personnage ou tel ou tel accessoire permettant d’aller plus loin dans le jeu, celui-ci devient payant. Nous proposons au joueur de poursuivre gracieusement le jeu, mais à condition de visionner une publicité. Comme celle-ci lui permet de ne pas débourser d’argent, il l’accepte facilement. D’autant que nous faisons de surcroît en sorte que cette publicité soit ciblée en fonction du jeu et donc du joueur et qu’elle ne soit pas intrusive… », explique le jeune boss de Vidcoin.

Les vidéos sponsorisées sont courtes : inférieures à 45 secondes. Le reste du modèle est basique : l’éditeur est rémunéré en fonction du nombre d’expositions aux vidéos sponsorisées.

Grâce à cette technique, Vidcoin réussit à atteindre pas moins de 100 millions d’utilisateurs de jeux vidéo.

Jerôme Vuillemot a ainsi réussi à lancer cette année près de 2 500 campagnes vidéo dans vingt-cinq pays. Pas mal pour une entreprise qui n’existait pas il y a un peu plus de deux ans…

Comptant actuellement quinze salariés dont une bonne part affectés à la Recherche&Développement,Vidcoin devrait embaucher l’année prochaine « de cinq à dix personnes ».

La société lyonnaise accomplit le rêve de toute agence de pub : faire en sorte que la pub soit acceptée, voire même plébiscitée…