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Vingt-six nouvelles PME et start-up y ont pris racine : la Vallée lyonnaise de la chimie s’étoffe encore…

En deux ans, 45 hectares ont pu accueillir 26 nouvelles entreprises dont certaines très prometteuses. A travers « l’Appel des 30 », un nouvel appel d’offres vise à occuper les 30 ha restants clôturant une opération qui a permis d’accélérer le verdissement et la densification de la « Vallée » grâce à un partenariat qui s’est révélé efficace entre les entreprises chimiques et la collectivité.

La « Vallée de la chimie » en sort renforcée, ce qui lui permet de s’intégrer au mieux, de manière plus performante, dans le réseau des plateformes chimiques européennes.

L’exemple Deltalys

Au bilan : 200 millions d’investissements et 200 emplois directs créés

Deltalys dirigée par Charly Germain est une start-up qui épaulée par Kem One installée depuis des lustres à Saint-Fons a réussi à développer ses activités en louant des hangars et en faisant appel aux compétences de cette dernière.

La start-up a développé une solution innovante de traitement du biogaz faisant appel à un processus sans nuisance permettant d’épurer ledit biogaz avant de le réinjecter dans le réseau.

Une technique d’avenir si l’on sait que la production du biogaz est en plein boom en France. 3,5 millions d’euros ont été investis par la start-up qui devrait créer sur le site 28 emplois à l’horizon 2020.

Cette entreprise avait répondu à « l’Appel des 30 ».

Il s’agissait pour la Métropole lyonnaise et les entreprises du site, soit trente partenaires travaillant en commun , de lancer des appels d’offres pour faire venir de nouvelles entreprises de la chimie, de l’énergie, de l’environnement.

Il s’agissait d’occuper les espaces laissés libres, soit ceux appartement à la Métropole, mais surtout ceux des entreprises dont certaines se retrouvent avec de nombreux hectares dont elles n’ont plus l’utilisation.

Résultat : outre Deltalys, des sociétés comme Jontrans (conteneurs citerne) ou « Terre et Lac » se sont installées in situ.

Cette dernière s’est donné pour objectif de poser au sein de la vallée de la chimie 87 000 mètres carrés de panneaux solaires photovoltaïques sur les toitures et les parkings (ombrières) de six importants chimistes de la « Vallée ». Un investissement de 8,5 millions d’euros (Photo).

Dernier appel d’offres

Un nouvel et troisième appel dans le cadre de « l’Appel des 30 » a été lancé bien évidemment le… 30 août dernier. Ce sera le dernier.

Il vise à amener de nouvelles PME et start-up à s’installer sur la trentaine d’hectares qui reste disponible dont dix aptes à accueillir de nouveaux bâtiments, bureaux ou labos ; le reliquat pouvant être utiliser pour des expérimentations paysagères.

Son ambition est plus vaste encore puisque parallèlement elle vise à reconnecter la vallée de la chimie avec les communes avoisinantes à travers des solutions de voiries innovantes, voire même de la restauration ou encore du coworking.

C’est là qu’apparait la notion de «  paysages productifs » pour tester par exemple des solutions de dépollution des sols, voire encore la fabrication de sols vivants par fertilisation de sols inertes.

Pour autant, après ce dernier round de l’appel des 30, tout ne sera pas gelé. Les autres dispositifs qui ont perduré pendant l’opération devraient reprendre de la vigueur et poursuivre l’action engagée. L’économie est en perpétuelle évolution : la Vallée de la Chimie aussi.

Cet épisode de trois ans va en tout cas permettre à la « Vallée » de se muer en « plateforme chimique », nouveau concept mis en place à l’échelon français, mais aussi européen par l’Etat et l’Union des Industries Chimiques.

 Grâce à l’accentuation de la mutualisation entre entreprises, les partenariats entre grandes et petites entreprises, la Vallée lyonnaise de la chimie devrait en sortir renforcée. Tel était l’objectif…