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Visite guidée : à quoi ressemble un Grand Stade à 800 millions d’euros…

Si l’on additionne les 450 millions d’euros investis par Jean-Michel Aulas et Jérôme Seydoux, le patron de Pathé, et quelques autres ; les 150 millions apportés par d’autres investisseurs notamment dans le pôle de loisirs ; et enfin les 200 milllions investis par la puissance publique pour les accès routiers et la ligne de tramway, on arrive à 800 millions d’euros !

Telle est en effet l’addition finale du Grand Stade ou sa dénomination officielle, Stade des Lumières, en attendant son « naming ».

A ce tarif, l’Est Lyonnais s’offre assurément, avec ses 56 000 places, un des stades les plus grands, mais aussi l’un des plus modernes d’Europe.

Et pourtant, lorsque l’on pénètre dans l’enceinte comme ce fut le cas hier, avec comme guide Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, rien d’impressionnant de prime abord.

Comme les stades allemands : le nez sur la pelouse

Le Grand Stade de Décines est conçu comme les stades allemands. Pas d’espace entre les tribunes et la pelouse pour accueillir par exemple une piste d’athlétisme. Les spectateurs dans les tribunes auront le nez sur la pelouse, sur les joueurs.

Un confort visuel étonnant qui sera accentué par le fait qu’il n’y a pas de poteaux venant gêner la vue.

Autre originalité : la pelouse. Elle est destinée à accueillir des matches de foot, bien sûr, mais aussi des matches de rugby, mais pas seulement : des méga-spectacles aussi, avec des dizaines de milliers de personnes venant piétiner l’herbe bien verte.

Le premier méga-concert avec une méga-vedette (au nom non encore divulgué) est prévu le 18 juillet.

L’herbe de la pelouse plantée sur du liège

La technique choisie est originale : l’herbe de la pelouse poussera sur du…liège. Deux avantages : « Le liège retient l’eau, il est souple, mais aussi en cas de pluie, contrairement à la terre, les racines restent solidement ancrées… », explique le stadium manager du Grand Stade.

Pour les joueurs, pour les spectateurs, comme pour les entreprises invitées à venir y organiser leur séminaires et leur journées de «  team building », ce sera XXL à tous les étages.

Piscine, spa, hammam, cryogénie pour les joueurs

Imaginez : les deux équipes auront à leur disposition, outre un grand vestiaire, bien sûr hyper-confortable, une salle de musculation chacune, mais aussi un spa, une piscine, un hammam et un espace de cryothérapie, permettant aux joueurs d’oublier les bobos du match en plongeant leur corps meurtri dans un liquide à – 180 degrés…

Exemple de journée proposée aux entreprises : séminaire le matin, team building l’après-midi au sein de la zone de loisirs toute proche, où l’on pourra pratiquer du karting ou jouer au bowling, pour ensuite aller voir les joueurs se mettre en jambe sur le stade d’entrainement également proche et doté de 1 500 places. Retour ensuite à l’hôtel-le Hilton de 150 chambres, par exemple- pour se changer et terminer la journée à la Brasserie Paul Bocuse…

Pour les spectateurs, les questions les plus pratiques n’ont pas été éludées. Le Stade accueillera pas moins de 850 toilettes hommes et femmes, contre quelques petites dizaines à Gerland.

Des escalators les emmèneront sur les tribunes, ce qui est rarissime au sein d’un Stade.

Le point sensible : l’accès

Reste à tester le point le plus sensible : l’accès. Il va falloir accueillir en ce bout un peu perdu de l’est lyonnais près de 60 000 personnes à chaque match. Et pour ce faire, une seule ligne de tramway, la T3 qui on le sait à une moindre capacité que le métro, même si Annie Guillemot, présidente du Sytral assure que la cadence sera les soirs de match, d’une rame toutes les 3 mn.

Côté parking : le stade n’accueillera lui-même que 6 500 places, auxquelles il faudra ajouter 3 000 places à Meyzieu et 3 000 autres places à Eurexpo, qui sera relié au Stade par des navettes des TCL.

Le pari fait par l’OL : comme il s’agit d’un lieu destiné à vivre sept jours sur sept, il est que les spectateurs arriveront bien avant pour se divertir ou dîner à la Brasserie Bocuse ou sur les soixante points de boisson et de restauration gérés par la Sodexo. Et que de la même manière, ils ne partiront pas tous ensemble comme c’est actuellement le cas au stade de Gerland.

Vu comme une « cash machine » du Club de Football lyonnais, ce stade est destiné à rapporter 50 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires à l’OL. Et on peut compter sur Jean-Michel Aulas pour qu’à cet égard aucun créneau ne soit oublié…

Le Stade sera-t-il terminé pour le 1er match ?

Reste la dernière question : le Grand Stade sera-t-il prêt pour le premier match-OL/Troyes, prévu le 9 janvier pour lequel 100 000 billets auraient déjà été pré-commandés selon Jean-Michel Aulas ?

Ce dernier assure que oui et qu’il a pris ses précautions : actuellement au nombre de 1 100, les ouvriers sur le chantier vont repasser à nouveau à 1 500 pour accélérer la cadence…