Toute l’actualité Lyon Entreprises

Lyon accueillera en avril le premier salon français consacré aux objets connectés

Nom de code : SIdO. Il s’agit d’un salon consacré aux objets connectés programmé les 7 et 8 avril 2015. La première manifestation de ce type en France qui espère drainer au Palais des congrès de la cité internationale 3 000 visiteurs. A la clef, le même succès qu’Innorobo ?

Le dispositif est resté discret, mais il semble efficace. Son nom : Expobooster. Il s’agit d’encourager la création de congrès/salons ou événements véritablement innovants. Un jury donne son aval, puis le Grand Lyon permet la location des locaux à un tarif très préférentiel.

Le premier à bénéficier de ce coup de pouce à été Innorobo, le salon de la robotique de services initié par Bruno Bonnell et que Lyon accueille depuis quatre ans. Avec un rythme de croissance de 20 % l’an il est devenu « le » salon de la robotique en Europe, attirant les Asiatiques en nombre.

Une deuxième manifestation va bénéficier du même coup de pouce en avril prochain. Avec le même avenir doré ? Peut-être. Sans doute ? Il s’agit du SidO (Salon Internet de l’objet) qui se déroulera les 7 et 8 avril à la Cité internationale à Lyon.

 Deux entrepreneuses à la manœuvre

A l’origine de ce salon deux entrepreneuses : Stéphanie Gibert et Paola Jesson qui ont créé la société Cobees. Il s’agit de deux professionnelles de l’événementiel BtoB à l’origine de manifestations telles que : les salons « IT », « Marketing/Etudes », « Développement durable & RSE » ou « Finance et Commerce International ».

Pour parvenir à leur objectif ambitieux, créer à Lyon un salon national sur une nouvelle thématique, il fallait d’abord convaincre tous les partenaires (*) potentiels, les pôles de compétitivité et cluster concernés, bien sûr, mais aussi l’écosystème numérique, et les collectivités, à commencer donc on l’a vu par le Grand Lyon, mais aussi la région Rhône-Alpes : les objets connectés figurent dans l’agenda industriel de la région, le SRI-SI (Stratégie d’innovation-Spécialisation intelligente)

« Nous avons voulu créer un événement fédérateur de tout l’écosystème de l’Internet de l’objet en France et en Europe, en favorisant la coopération de tous les acteurs privés et publics », explique Stéphanie Gibert.

Que trouvera-t-on au sein de ce salon ou plutôt de cet événement car le concept de SiDO va plus loin qu’un simple salon ?

Ce sera d’abord un Forum au cours duquel se dérouleront une quarantaine de conférences dans trois salles dédiées. Et ce, sur tous les thématiques transverses concernant les objets connectés.

« Donner des clefs aux entreprises »

« Notre fil rouge : donner des clefs aux chefs d’entreprise qui à 80 %, selon un sondage, sont bien décidés à prendre cette révolution en marche », assure Paola Jesson.

Ces conférences évoqueront les stratégies à mettre en œuvre, les enjeux, économiques, sociaux et technologiques, les problématiques de sécurité, etc.

Comme pour un autre salon qui vient de connaître le succès à Lyon, le Blend Web Mix, les échanges transverses seront privilégiés. « Notre objectif est de mélanger toutes les professions concernées par ces objets connectés : des chercheurs aux designers, en passant par les labos, les start-up, les industriels, etc. »

 Au final, Le SiDO devrait rassembler près de cent-cinquante exposants sur deux mille cinq-cents m2 et attirer trois mille visiteurs.

 On y trouvera également un espace de co-working, un Fab Lab éphémère, ainsi que trois univers phares : la maison et la ville connectées, l’univers de la santé et du bien-être.

Brosse à dents connectée (photo DR)

Il devrait également servir de cadre à une « battle » de start-up, des « Barcamps », un pôle de recrutement de talents, ainsi qu’à un rendez-vous d’affaires.

Pour être en phase à cette réalité mouvante qui est celle des objets connectés, un comité de parrainage a été mis en place par les deux organisatrices. On y trouve le Groupe Seb, Bruno Bonnell, Nicolas Nova, un chercheur genevois, spécialiste des objets connectés, ainsi que l’architecte et designer Jean-Louis Fréchin.

Si les deux organisatrices parviennent à leur objectif, en l’occurrence réussir à ce que la première édition de ce nouvel événement numérique se révèle un succès, ce SiDO peut être promis à un bel avenir.

Trente milliards d’objets connectés

Ce nouveau secteur connaît un réel besoin de structuration. Les premiers à répondre à cette demande emporteront la mise.

Selon le Gartner Group, le marché de l’Internet des Objets (IdO) qui n’en est qu’à ses balbutiements devrait peser 1 900 milliards de dollars et rassembler près de trente milliards d’objets connectés à l’horizon 2020.

 En France d’autres experts, ceux du Xerfi, tablent sur une croissance annuelle de 50 % de ce nouveau marché au cours des années à venir.

Il faudra que ledit marché fasse le tri entre ces objets connectés qui sont fort utiles à l’homme et ceux qui ne le sont pas du tout.

Par exemple, placées longtemps au rang de fantasme, les Google Glasses de la société californienne, vécues comme trop intrusives et actuellement très critiquées, pourraient rejoindre la cohorte des objets connectés qui se retrouvent sur les étagères des fausses bonnes idées.

D’autres en revanche pourraient connaître un succès fulgurant. Ce n’est pas pour rien si de nombreuses start-up apparaissent en nombre pour accompagner cette vague annoncée.

Entrée gratuite sur accréditation

Ce salon devrait permettre à tout le moins de faire un point d’étape dans un secteur difficile à appréhender, du fait de son incroyable foisonnement..

A noter enfin que l’entrée au SiDO sera gratuite, sur accréditation, avec pré-enregistrement. « Nous voulons voir venir à ce salon, aussi bien les grandes que les petites structures, quelque-soient leurs moyens », lancent les deux organisatrices qui ont encore quatre mois pour mettre définitivement leur événement sur orbite.

(*) Parmi les premiers partenaires : l’ARDI, Minalogic, Imaginove, Cap’Tronic, l’ENE (Espace Numérique Entreprise), Transition Numérique +, le Cluster Edit et i-Care Cluster, Thésame, Embedded France, Rézopole.